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Un déficit budgétaire de 25,6 milliards de dirhams à fin juillet

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Il s’est amélioré de 17 milliards de dirhams

La situation des charges et ressources du Trésor à fin juillet 2022 fait ressortir un déficit budgétaire de 25,6 milliards de dirhams, en amélioration de 17 milliards de dirhams par rapport à la même période de 2021. Cette évolution recouvre une augmentation des recettes plus importante que celle des dépenses globales. Un constat établi par le ministère de l’économie et des finances dans son document statistique du mois de juillet 2022. «Les recettes ont enregistré, sur une base nette de remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, une hausse de près de 34,3 milliards de dirhams ou 24,8% comparativement à fin juillet 2021 et un taux de réalisation de 65,5% par rapport aux prévisions de la loi de Finances», explique le ministère dans sa publication.

Un comportement soutenu des recettes fiscales
A fin juillet, les recettes ordinaires se sont établies à 262,90 milliards de dirhams contre 137,97 milliards de dirhams. Cette progression est portée par le comportement favorable des recettes fiscales. Ces dernières se sont consolidées de 24,7 milliards de dirhams pour atteindre les 222,86 milliards de dirhams, soit une progression de 19,8%. Elles ont été réalisées à hauteur de 67,1% comparé aux prévisions de la loi de Finances 2022. Selon le ministère des finances, cette hausse intervient en dépit de la poursuite de l’effort de remboursement des crédits de TVA. «Les remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, y compris la part supportée par les collectivités territoriales, ont ainsi atteint un montant de 9,1 milliards de dirhams, contre 6,6 milliards de dirhams à fin juillet 2021», lit-on dans le document statistique du ministère de l’économie et des finances.

Par ailleurs, les recettes non fiscales ont affiché une amélioration au septième mois de l’année. Elles ressortent à 20,5 milliards de dirhams contre 11,1 milliards de dirhams réalisés à la même période de l’année précédente. Ainsi, les recettes en provenance des établissements et entreprises publics ont atteint les 6 milliards de dirhams. De ce montant, 3 milliards de dirhams ont été versés par OCP, 2,2 milliards de dirhams par l’Agence nationale de la conservation foncière, du cadastre et de la cartographie et 458 millions de dirhams par Bank Al-Maghrib. Notons que les autres recettes ont atteint à fin juillet les 14,5 milliards de dirhams dont 10,2 milliards de dirhams au titre des financements innovants.

Hausse de plus de 22 milliards DH des dépenses ordinaires
Pour ce qui est des dépenses ordinaires, elles marquent à fin juillet une hausse de 22,5 milliards de dirhams, soit 262,06 milliards, couvrant ainsi 65,9% des prévisions de la loi de Finances 2022. «Cette évolution par rapport à fin juillet 2021 s’explique principalement par la hausse des charges de la compensation (+15,4 milliards de dirhams) et des dépenses au titre des biens et services (+6,3 milliards de dirhams)», apprend-on dans ce sens. Par ailleurs, les intérêts de la dette se sont accrus de 866 millions de dirhams pour atteindre les 20,3 milliards de dirhams. Ils recouvrent une hausse de 966 millions de dirhams des intérêts de la dette intérieure et un repli de 100 millions de dirhams de ceux afférents à la dette extérieure. Pour ce qui est des dépenses d’investissement, les émissions ont atteint les 44,1 milliards de dirhams alors qu’elles se situaient autour de 39,4 milliards de dirhams une année plus tôt, affichant ainsi un taux de réalisation de 56,6% comparé aux prévisions de la loi de Finances 2022.

Un solde excédentaire pour les Comptes spéciaux du Trésor
Pour ce qui est des Comptes spéciaux du Trésor, ils affichent un solde excédentaire de près de 19,1 milliards de dirhams contre 9,1 milliards de dirhams dégagés à fin juillet 2021. «Les ressources des comptes spéciaux du Trésor tiennent compte d’un montant de 6,3 milliards de dirhams correspondant au produit de la contribution sociale de solidarité sur les bénéfices et les revenus, affecté au Fonds d’appui à la protection sociale et à la cohésion sociale, contre 3,6 milliards de dirhams à fin juillet 2021», explique le ministère dans sa publication.

Un besoin de financement de plus de 19 milliards de dirhams
S’agissant du besoin de financement du Trésor, il ressort à 19,2 milliards de dirhams à fin juillet. Se référant au ministère de l’économie et des finances, ce besoin, augmenté du flux net des placements sur le marché monétaire de 2,2 milliards de dirhams, a été couvert principalement par le recours au marché de la dette intérieure pour un flux net de 15,6 milliards de dirhams, le flux net de la dette extérieure s’étant établi à 923 millions DH. Il est à préciser que le flux de l’endettement intérieur recouvre des souscriptions pour un montant de près de 76,2 milliards de dirhams, contre 88,6 milliards de dirhams un an auparavant et des remboursements en principal pour 60,5 milliards de dirhams, contre 57,6 milliards de dirhams. Celui de l’endettement extérieur recouvre des tirages de l’ordre de 6,5 milliards de dirhams, contre 9,1 milliards de dirhams à fin juillet 2021, et des amortissements de 5,6 milliards de dirhams, soit le même niveau enregistré un an auparavant.

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