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Un nouveau réseau d’irrigation pour le périmètre agricole de Sidi Rahal

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Il découlera de la station de dessalement de Casablanca

L’irrigation du périmètre visé à partir des eaux de la station de dessalement de Casablanca va contribuer au développement agro-socio-économique de la région.

Pour satisfaire les besoins croissants en eau, la désalinisation de l’eau de mer apparaît comme une solution idoine. Dans cette perspective, le Maroc s’équipe de techniques et de technologies pour combler le déficit en eau dans certaines régions. Parmi les projets phares dans ce domaine, on compte l’unité de dessalement prévue d’être réalisée pour l’approvisionnement en eau potable du Grand Casablanca à l’horizon 2030. Ce projet sera dimensionné pour une capacité à terme de 300 Mm3 en deux phases. La première phase en 2026 atteindra 200 Mm3 et la deuxième étape en 2034 vise une capacité de 300 Mm3.
Ce chantier permettra la substitution des prélèvements actuels à partir de Oum Er Rbia pour l’approvisionnement du sud du Grand Casablanca, Berrechid/Settat d’une part et la couverture des augmentations de la demande à l’horizon 2050 d’autre part. Il a aussi pour objectif d’assurer l’irrigation d’un périmètre (irrigué) sur la zone côtière entre Sidi Rahal et Azemmour afin de fournir en eau des cultures à haute valeur ajoutée. Les besoins annuels de cette denrée sur cette partie du Royaume sont estimés à 30 Mm3.
C’est dans ce sens que le ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts lance une étude de faisabilité et d’évaluation préalable du projet de construction et de gestion du réseau d’irrigation du périmètre de Sidi Rahal à partir de la station de dessalement de Casablanca. Cette démarche concerne également l’assistance technique pour la passation du contrat de partenariat. Les détails.

La zone concernée

Le périmètre du projet couvre la zone se situant dans les provinces d’El Jadida et de Berrechid (communes rurales Lamharza Sahel et Sidi Rahal Chatai). Cet espace est caractérisé par un sévère déficit d’eau. En atteste la nappe phréatique qui reste très profonde atteignant 70 m. Le taux de salinité sur cette zone varie de 2 à 7 ms/cm avec une tendance vers la salinité sur le littoral. «Les cultures irriguées dans cette zone ne représentent que 5% de l’assolement actuel, ceci est dû au taux de salinité élevée de la nappe du côté littoral», argumente la Direction de l’irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole relevant du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts.
Pour ce qui est de la distance du périmètre par rapport à la station de dessalement, il est de 760 m. Cette zone s’étale sur une superficie d’environ 5.000 ha dont 98,95% sont des terres Melk. Il faut dire que ce périmètre a été identifié suite à une expertise qui a été lancée par la Direction de l’irrigation et l’aménagement de l’espace agricole.
«Cette expertise avait pour objectif l’identification d’un périmètre susceptible d’être alimenté par la station de dessalement de Casablanca et l’évaluation à un stade de préfaisabilité le coût estimé de l’aménagement hydro-agricole du périmètre», explique la même source soulignant que l’espace identifié pour la réalisation de ce projet présente plusieurs atouts.
Il s’agit d’une zone favorable aux productions de primeurs, cultures tropicales et plus globalement aux cultures intensives à haute valeur ajoutée en raison du climat et sol adéquats. De même, c’est une zone désenclavée et sillonnée par un réseau routier important et se trouve à proximité du grand pôle économique du pays, à savoir Casablanca.

Vers un partenariat public-privé

L’irrigation du périmètre visé à partir des eaux de la station de dessalement de Casablanca va contribuer au développement agro-socio-économique de la région. Cette étude lancée par le département de l’agriculture permettra d’étudier la faisabilité technique et l’évaluation préalable du projet de construction et de gestion du réseau d’irrigation du périmètre Sidi Rahal en partenariat public-privé (PPP).
Elle concerne également la préparation des documents nécessaires à la transaction et l’accompagnement du ministère dans la mise en place d’un contrat de partenariat. Plusieurs aspects seront examinés dans ce cadre, dont le volet agro-socio-économique, le volet de la demande en eau (par exemple : les ressources en eau superficielles et souterraines ou encore l’analyse des bilans en eau et les besoins en eau futurs).
A noter qu’il sera procédé à l’ouverture des plis relatifs à ce projet le 17 août 2021 dans les bureaux de la Direction de l’irrigation et de l’aménagement de l’espace agricole.

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