Economie

Un partenariat exemplaire

C’est désormais une tradition chez Boeing. Chaque année, le leader mondial de l’aérospatiale invite un membre de son top management pour une rencontre avec différents acteurs marocains. Cette année, l’invitée de marque est Nicole Piasecki, vice-président Business Strategies and Marketing de Boeing Aviation Commerciale. Elle est chargée de diriger la mise en place de la stratégie commerciale et marketing des produits et services de l’entreprise. En compagnie d’Ihssane Mounir, Director International Sales Commercial Airplanes, elle a tenu une conférence de presse le mardi 17 février à Casablanca. L’occasion pour les deux responsables de mettre en évidence le partenariat du développement du transport aérien entre le constructeur et le Maroc.
Le hasard des calendriers a fait coïncider cet évènement avec l’annonce du référentiel de la régulation du transport aérien au Maroc, lors des dernières Assises du tourisme. Le plan stratégique de la Royal Air Maroc a été largement salué par les responsables Boeing.
Avant de dresser un panorama complet des différents métiers et du positionnement du groupe, Nicole Piasecki a tenu à saluer son mentor, Seddik Belyamani, le Marocain qui a marqué de son passage Boeing avant de partir à la retraite. Elle a par la suite mis en évidence le rôle mondial du constructeur qui agit comme acteur global mais reste un partenaire local. « En tant que premier exportateur américain, Boeing est consentant de l’importance d’un partenariat de qualité dans les pays où la compagnie réalise des opérations », affirme Nicole Piasecki. La culture d’entreprise du constructeur porte chaque collaborateur à être personnellement engagé dans les challenges. Ainsi, au Maroc, la création de la joint-venture MATIS Aeorspace en association avec RAM et Labinal est une illustration de cette démarche.
Les principales projections pour les 20 prochains années laissent paraîtrent une croissance économique mondiale d’environ 3,2 % par an. La croissance du trafic passager, selon Boeing, serait d’environ 5,1 % par an alors que celle du trafic Cargo de 6,4 %. Ainsi, près de 18 4000 seront nécessaires pour répondre à ces besoins. « Il faut ajouter à cela quelque 5900 appareils pour remplacer les avions les plus anciens. Cela fait un total de 24 300 nouveaux avions pour les 20 ans à venir », précise Nicole Piasecki. L’un des points essentielles détaillé par les responsables porte sur la stratégie du groupe qui est, dans la pratique, à l’opposé de son concurrent direct Airbus. Les fréquences et le point à point sont les maîtres mots de la stratégie Boeing. Alors qu’en face, Airbus plaide pour les longs courriers et les grands modules. « La recherche Boeing démontre que la croissance du transport aérien ira de pair avec le développement d’un nouveau marché de vols non-stop de point à oint et l’accroissement des fréquences et non pas par un accroissement du rapport capacité/taille des avions », estime Ihssane Mounir.
Selon lui, le rapport capacité/siège des avions a augmenté jusqu’au début des années 90. Ensuite, il s’est stabilisé puis a commencé é décliné à la fin des années 900. Cela signifie que la croissance relevée depuis cette période est bien due à l’augmentation des fréquences. « Après la période de crise qu’a connue le secteur en 2001 et 2002, tout porte à croire que le retour à la croissance de long terme se fera sur la base des besoins nouveaux des voyageurs : des vols plus fréquents et de point à point sans escale», précise M. Mounir.
Par la suite, les représentants Boeing ont décliné la vision du groupe du Maroc. L’accent a ainsi été mis sur le fort potentiel touristique marocain. L’analogie avec le marché tTurque est criante. La carte du ciel, comme est redessinée, est de nature à optimiser les atouts recensés. «Afin de soutenir les objectifs du plan de développement touristique national, les besoins de la flotte marocaine à l’horizon 2010 sont estimés à environ 80 avions», estiment les responsables. Dans ce contexte de plus en plus compétitif, l’efficacité opérationnelle devient un enjeu encore plus important. « Cela passe par un plus haut taux d’utilisation des appareils, une meilleure fiabilité et des coûts plus bas », conclut Ihssane Mounir.

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