Economie

Un premier pas dans la coordination

Les problèmes inhérents à l’exploitation des terrains agricoles appartenant aux domaines des Habous ne sont plus à énumérer. Outre la nature de leurs statuts contestée par bon nombre d’observateurs, les modalités même de leur utilisation sont jugées anti-développement, par des opérateurs économiques. «Ces exploitations sont souvent louées à des prix bradés ou cédées en sous-mains», explique Najib Akesbi, Enseignant à l’Institut Agronomique et Vétérinaire de Rabat.
Force est de constater que n’étant pas inscrits dans la logique d’une véritable politique économique, ces terrains ne suscitent ni investissement, ni volonté de développement de la part des exploitants effectifs. Même cas de figure que les exploitations collectives. La convention signée hier par les ministères de l’Agriculture et des Habous vient à point nommé du moment qu’elle aboutit à une coopération coordonnée entre les deux départements. Les objectifs répertoriés dans la convention sont de taille. Il s’agit entre autres de faire un diagnostic précis du patrimoine foncier agricole appartenant aux domaines Habous, promouvoir la mise en valeur agricole des terres Habous à travers l’adoption de nouvelles techniques agricoles, l’intensification des cultures, l’amélioration de la productivité, la réalisation de projets d’investissements agricoles et la généralisation de l’immatriculation foncière sur ces terres. Sans vouloir sombrer dans le pessimisme, l’opacité totale qui a, pendant des générations, caractérisé l’exploitation de ces terrains semble difficile à dissiper. «Si la convention s’inscrit dans le cadre d’une politique de mise en valeur des compétences du ministère de l’agriculture et de la rationalisation de l’exploitation des terrains, elle ne peut qu’être vivement applaudie», avance M. Akesbi.
Et d’ajouter, «si par contre elle se limite à recenser les potentialités des exploitations sans pour autant aboutir à une véritable réforme qui rend transparent le montant des recettes générées par ces terres, elle ne constituera qu’un coût pour rien». Le nombre d’études qui n’ont fait que remplir les tiroirs de l’administration marocaine sont à l’origine de ce scepticisme.

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