Le Fonds d’équipement communal (FEC) affiche des résultats probants au premier semestre 2022.
Le bilan arrêté à fin juin fait état d’un produit net bancaire de l’ordre de 323 millions de dirhams marquant ainsi une progression de 1% comparé à la même période de l’année précédente. Une progression qui s’explique par l’effet conjugué du niveau des opérations de la qualité du portefeuille à date. «Lors de cette période, les décaissements de prêts se sont établis à plus de 1,3 milliard de dirhams pour permettre le financement de plusieurs projets au profit des différentes catégories de collectivités territoriales», explique le FEC dans un récent communiqué.
Et de poursuivre que «ces financements, dont plus de 24% s’inscrivent dans le cadre du programme de réduction des disparités territoriales et sociales (PRDTS), ont principalement porté sur la réalisation de projets d’aménagements urbains, notamment pour la mise en œuvre de programmes de mise à niveau des villes, d’équipements spécialisés et d’infrastructures routières». S’agissant des engagements de prêts, ils se sont chiffrés au premier semestre à 1,8 milliard de dirhams. Ils s’inscrivent ainsi en hausse de 19% comparé à la même période de l’année précédente. Il ressort que plus de 87% de ces engagements ont été accordés aux Conseils régionaux (53%) et aux Conseils préfectoraux et provinciaux (34%). Les créances ont atteint pour leur part les 26 milliards de dirhams.
Le FEC relève dans ce sens une progression de 3% comparé aux six premiers mois de l’année précédente. Le Fonds d’équipement communal relève également dans ses résultats financiers un endettement dépassant les 21,5 milliards de dirhams. Il est en effet constitué de ressources mobilisées sur le marché financier intérieur, notamment à travers les emprunts obligataires. Ces derniers représentent une part de plus de 44%. Il est à rappeler que l’un des principaux piliers fondamentaux du FEC est son engagement résolu à faire de l’évaluation des risques environnementaux et sociaux une condition sine qua non pour tout financement de projets territoriaux, notamment par l’application d’un référentiel, de niveau des standards internationaux, décliné sous forme d’une politique environnementale et sociale (E&S). Sur le plan stratégique, la Banque a scellé, durant le deuxième trimestre de l’année, son corpus E&S.
Il est composé de la politique «environnementale et sociale» et des procédures garantissant la standardisation de la conduite de l’évaluation des risques «environnementaux et sociaux». «L’intégration de cette évaluation dans toute la chaîne de valeur marque la volonté du FEC de continuer d’innover pour mieux servir un développement des territoires bas carbone, durable et résilient aux impacts des changements climatiques, permettant ainsi de contribuer aux efforts du Royaume en la matière», apprend-on dans ce sens. Sur le plan opérationnel, le rating E&S résultant de cette évaluation, au titre du premier semestre 2022, fait ressortir que 80,5% des projets financés sont classés dans la «Catégorie D», à savoir des projets à risques minimes dont les impacts probables sont maîtrisables.
De même 17,1% des projets financés sont à risques minimes requérant quelques mesures spécifiques d’atténuation «Catégorie C» au moment où 2,4% des projets restants sont à risques limités nécessitant l’intégration des mesures préconisées par les études d’impact environnemental et social réalisées «catégorie B». Ainsi, aucun projet de «Catégorie A» n’a été recensé. Cette catégorie regroupe les projets qui peuvent entraîner des impacts environnementaux ou sociaux négatifs, jugés importants, élevés ou irréversibles et difficilement maîtrisables.