EconomieUne

Un programme national pour le patrimoine agricole dans le pipe

© D.R

Savoir-faire agri-culturel, usages des plantes médicinales, traditions vestimentaires…

Agroécosystème : La richesse du patrimoine agricole national fait actuellement l’objet d’une étude lancée par le ministère de l’agriculture. L’objectif étant de réaliser un programme national des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial au Maroc (Sipam). Cette initiative concerne les sites et/ou agroécosystèmes..

Espaces ruraux, oasis, parcours, zones arides… le Maroc dispose d’un patrimoine agricole important. Dans ce sens, la direction de développement de l’espace rural et des zones de montagne relevant du ministère de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts s’attelle à la réalisation d’un programme national des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial au Maroc (Sipam). «Le programme national des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial au Royaume du Maroc se fondera sur les critères de reconnaissance des Sipam déterminés par la FAO en mettant en place un dispositif d’accréditation nationale qui soumettra les dossiers de plaidoyer à la FAO pour une reconnaissance internationale», souligne la même direction dévoilant que cette étude s’inscrit dans le cadre de la stratégie «Génération Green 2020-2030» et de la stratégie nationale de développement de l’espace rural et des zones de montagne. En effet, les Sipam visent la sauvegarde et la conservation des patrimoines matériel et immatériel d’un site et d’un agrosystème. «L’initiative Sipam ou les Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial est un programme lancé par la FAO à l’échelle internationale afin de lutter contre les menaces mondiales pesant sur l’agriculture familiale et les systèmes agricoles traditionnels.

Ladite initiative se base sur une approche de conservation dynamique visant à atteindre un équilibre entre la conservation proprement dite, l’adaptation durable et le développement socio-économique. Elle cherche à identifier des moyens d’atténuer les menaces auxquelles sont confrontés les agriculteurs, tout en améliorant les bénéfices de ces systèmes», indique la même direction. Plus de 500 sites pouvant faire partie de cette initiative au Maroc ont été identifiés dans le cadre d’une étude préliminaire en 2011. «Ces espaces, ayant un rôle social, écologique et économique fondamental, sont exposés à des risques majeurs et subissent plusieurs pressions dont les changements climatiques, la pénurie d’eau, la pression démographique, mais également la dégradation de la biodiversité et la perte des terres et des sols.
Autant de contraintes qui nécessitent des réponses urgentes et appropriées», explique la même source. Les sites concernés incluent les dimensions relatives à la biodiversité, la qualité des productions agricoles, la gastronomie, les savoirs et savoir-faire agri-culturels et artisanaux, les traditions culturelles, sociales et vestimentaires ainsi que les dimensions religieuses. Ils englobent toutes les dimensions de la vie qui ont permis au système de se maintenir au cours de l’histoire et de résister aux diverses contraintes et menaces.

Dans ce sens, les critères qui permettent d’identifier ces sites reposent sur la diversité végétale et animale, des pratiques traditionnelles ancestrales de solidarité communautaire développées par les populations rurales dans la production agricole, la gestion de l’eau, des parcours et des mouvements pastoraux nomades et la multifonctionnalité de l’agriculture comme un mode de gestion des ressources naturelles et facteur de dynamisation de l’aménagement du territoire et de développement durable. A cela s’ajoutent les rites culturels et culinaires, l’architecture, le tissage traditionnel local en laine adapté au milieu (Jellaba, Tahandirt) et le savoir-faire des populations concernées et notamment des femmes dans les usages des plantes médicinales et divers types de plantes.
Dans cette perspective, le programme national des Systèmes ingénieux du patrimoine mondial au Maroc devra mettre en exergue les tendances des approches de développement agricole et rural à retenir pour le développement des zones à potentiel Sipam dans les écosystèmes de montagne, oasiens et pastoraux. L’objectif étant d’ aboutir à une meilleure valorisation des potentialités locales de manière durable. Le système à mettre en place dans le cadre de ce programme doit, entre autres, assurer l’intégration à la stratégie de développement agricole et rurale ainsi que la protection des ressources naturelles et l’encouragement des pratiques culturelles traditionnelles durables. Selon le département de l’agriculture, la diversité et la qualité des productions agricoles du Maroc, sa gastronomie, ses savoirs agri-culturels, artisanaux, ses traditions culturelles, sociales, vestimentaires et religieuses le désignent comme un partenaire privilégié pour l’initiative Sipam.

Articles similaires

ActualitéUne

Maintenance des moteurs de l’avion: Royal Air Maroc et Safran renforcent leur partenariat

A l’occasion des 25 ans de sa création, Safran Aircraft Engine Services...

ActualitéUne

Le Chef du gouvernement reçoit le directeur général de la FAO

Le Chef du gouvernement, M. Aziz Akhannouch a reçu, jeudi 18 avril...

ActualitéUne

Le gouvernement oeuvre à doubler le nombre d’ovins importés pour l’Aid al-Adha, rassure M.Baitas

Le gouvernement œuvre à doubler le nombre d’ovins destinés à l’abattage à...