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Un projet à l’étude pour le plus grand câble électrique sous-marin : De l’électricité marocaine pour l’Angleterre ?

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Le Sahara bénéficie de niveaux élevés d’irradiance solaire tout au long de l’année, ce qui signifie que Xlinks peut générer de l’électricité de manière fiable chaque jour, y compris en hiver.

Xlinks. Ce nom aux allures d’un logiciel ou un film de science-fiction est en effet un projet énergétique d’envergure jamais imaginé par une entreprise de Grande-Bretagne en dehors de ses frontières. Selon les promoteurs du projet, «la production solaire au Royaume-Uni est très faible en hiver, lorsque la demande d’énergie est la plus élevée, et la production éolienne peut varier considérablement d’une semaine à l’autre. Le stockage de l’énergie joue un rôle important dans l’équilibre de la production et de la demande tout au long de la journée, mais nous ne disposons pas de la technologie pour transférer économiquement l’énergie entre les semaines ou les saisons». C’est là où le rôle du Maroc devient déterminant.

«En localisant la production solaire et éolienne, le Sahara offre une solution à ce problème. Le Sahara bénéficie de niveaux élevés d’irradiance solaire tout au long de l’année, ce qui signifie que Xlinks peut générer de l’électricité de manière fiable chaque jour, y compris en hiver. Les emplacements choisis pour les parcs éoliens bénéficient d’un vent atlantique fiable qui fait partie d’un système météorologique différent de celui du Royaume-Uni», ajoute la même source. Le choix du désert marocain n’est pas fortuit puisque les promoteurs du projet pensent que «le faible coût de la production solaire et éolienne au Sahara signifie également que le projet peut inclure un stockage important pour permettre au projet de fournir de l’électricité au Royaume-Uni toute la nuit». Concrètement, l’entreprise britannique ambitionne de mettre en place «un système de câble sous-marin de 3,6 GW permettant alors à l’énergie d’être envoyée directement au Royaume-Uni sans dépendre des infrastructures existantes en Espagne et en France.

Le projet générera 7,5% de la demande d’électricité du Royaume-Uni et restera opérationnel bien au-delà de l’échéance zéro carbone net de 2050». Pour donner plus de chance à ce projet d’aboutir dans les meilleurs délais. Des rencontres ont été faites et des actions sont déjà prises. Les responsables du projet veulent notamment nouer des contacts avec les milieux politiques. Dans ce sens, une rencontre a déjà eu lieu entre Xlinks, des parlementaires britanniques et des responsables politiques et élus marocains de tous bords. L’objectif de cette rencontre qui remonte à quelques semaines est bien évidemment de sonder la partie marocaine et présenter les objectifs et retombées de ce projet titanesque. Il faut dire que le Royaume du Maroc est devenu au cours de la dernière décennie l’un des leaders mondiaux des énergies renouvelables grâce à de nombreux projets lancés sous impulsion royale. De même, le Maroc est devenu il y a deux années l’un des exportateurs internationaux de l’électricité, ce qui représente une première.

Courants marins

Alors que le Maroc devient un leader incontesté dans le domaine de l’énergie solaire, le Royaume voit encore plus grand. Le pays aspire ainsi à développer d’autres formes d’énergies renouvelables. Dans ce sens, une commission spécialisée a été créée en vue d’élaborer, vers janvier 2021, une feuille de route pour le développement de l’énergie des courants marins. L’annonce a été faite par le ministre de l’énergie, des mines et de l’environnement, Aziz Rabbah.

Selon un communiqué du ministère de tutelle, cette commission, dont la création a été annoncée par le ministre lors d’une visioconférence dédiée à l’examen des moyens d’exploiter l’énergie des courants marins, comprend des représentants du secteur de l’énergie et des mines, de l’Agence marocaine pour l’énergie durable (MASEN), de l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et de l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN). Ce n’est pas tout. Le plan marocain pour le développement des énergies renouvelables prévoit de dépasser 52% de la puissance électrique installée à partir de sources renouvelables et de réduire la consommation d’énergie de 20% à l’horizon 2030.

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Exportations

Le Maroc est devenu un exportateur d’électricité depuis quelque temps. L’Espagne figure parmi ses principaux clients. Les chiffres sont édifiants. L’Espagne a importé 76% de ses besoins en électricité depuis le Maroc, à hauteur du mois de juillet 2019.

Cette performance avait fait du Maroc le deuxième partenaire énergétique du voisin du Nord. Plus loin encore, les statistiques de l’Office des changes montrent qu’en 2019, le Maroc a exporté 1.207,7 Gwh contre seulement 180 Gwh en 2018.

De même, les importations marocaines d’énergie électrique avaient sensiblement baissé de 93,5%.

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