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Un roadshow pour une démonstration de nouvelles variétés de céréales, légumineuses et oléagineux

© D.R

Dans 5 domaines expérimentaux de l’INRA

Dès le 5 mai, l’INRA (Institut national de la recherche agronomique) organise des journées de démonstration dans différents domaines expérimentaux réservés à de nouvelles variétés. Ces rencontres interviennent, tel que le détaille cette structure, dans le cadre d’une approche de transfert basée sur les «Plateformes de démonstration de ses nouvelles obtentions» pour la promotion et la communication sur ses nouvelles variétés de céréales, légumineuses (alimentaires et fourragères) et oléagineux. Ces plates-formes sont installées dans 5 domaines expérimentaux de l’INRA représentant les principaux bassins de production, à savoir Al Haouz (Tassaout), Tadla (Afourer), Gharb (Sidi Allal Tazi), Zaër (Marchouch), et la montagne (Anoceur). «L’objectif de ces plates-formes étant de montrer le progrès génétique réalisé à travers ces nouvelles obtentions, avec un accent mis sur leurs atouts majeurs et leurs interactions avec l’environnement», précise l’INRA.

A travers ces plates-formes de démonstration, destinées aux agriculteurs et partenaires, l’Institut vise à «montrer le progrès génétique de ses nouvelles obtentions et permettre aux différentes parties prenantes de s’enquérir de leurs qualités agronomiques, physiologiques et technologiques, afin d’augmenter le taux de leur utilisation et appropriation par les agriculteurs, les producteurs et les sociétés semencières». Dans ce sens, l’institut cite la nouvelle variété de blé tendre «Malika» qui a pu enregistrer un rendement grain de 60 qx/ha, soit un gain en rendement de 20% par rapport à la variété ancienne «Arrehane» (50qx/ha). De même, la variété d’orge «Chifaa», inscrite en 2016, constitue la première variété d’orge à grain nu dans tout le continent africain ayant une teneur en bêta-Glucane de 8% (fibres solubles réduisant le cholestérol, le diabète et les crises cardiaques).
Par la même occasion, l’INRA, qui ne manque pas de s’appuyer sur la «Génération Green 2020-2030» est, tel qu’il l’avance, sollicité dans son programme de recherche (2020-2030) de développer entre 30 et 50 nouvelles variétés (toutes filières confondues) avec une augmentation du rendement d’au moins 50%. Quant aux objectifs, ils visent à renforcer la compétitivité des filières, l’adaptation au changement climatique et la gestion durable des ressources naturelles. Pour la même structure, la consolidation des filières agricoles constitue un volet important de la pérennité du développement agricole. Dans ce sens, la création variétale, en tant que vecteur novateur, constitue, selon la même source, l’un des leviers importants pour accompagner la nouvelle stratégie agricole «Génération Green» et contribuer à la réalisation de ses objectifs.

En effet, la variété constitue un facteur clé pour l’amélioration et la pérennisation de la production, à travers l’amélioration de la productivité et de la qualité et des résistances aux stress biotiques et abiotiques. «Certes, la création variétale est très importante pour l’augmentation du rendement, mais elle ne peut avoir d’impact que si les variétés créées sont diffusées et utilisées par les agriculteurs à grande échelle et dans un délai raisonnable. Dans cette perspective, une attention particulière est accordée par l’INRA à la diffusion et au transfert de ses nouvelles obtentions», tempère l’Institut.
Pour rappel, la visite des plates-formes constituera une occasion pour passer en revue le programme de multiplication des semences de pré-base et de base des nouvelles variétés concédées ou en phase de concession.

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