Economie

Une caravane pour l’ALE

Ratifié par le Parlement américain il y a une dizaine de jours, l’accord de libre-échange (ALE) Maroc-USA le sera également et probablement côté marocain, à la prochaine rentrée parlementaire. En attendant, et dans le sillage des démarches entreprises de part et d’autre, Thomas Riley, l’ambassadeur américain à Rabat, alors en visite de travail dans la région de Souss-Massa-Drâa, a annoncé jeudi dernier qu’une caravane d’information effectuera une tournée dans les différentes villes du Royaume. Sa mission : présenter aux entrepreneurs marocains les opportunités d’investissement offertes par l’ALE. Au menu : des colloques, conférences et autres rencontres qui permettront à tout un tissu de professionnels de s’informer autant sur les possibilités d’exporter leurs produits vers le marché américain, que sur les spécificités et les besoins de ce dernier. En effet, dès le début septembre et durant deux semaines, le programme riche de cette caravane démarrera de Tanger, une ville stratégique puisqu’elle constitue déjà une plate-forme adéquate pour les investisseurs industriels tournés à l’exportation vers les pays européens.
Plus porteur que le secteur industriel, l’est celui de l’agriculture. Faut-il rappeler qu’aux termes de ce protocole (ALE), le volet agricole a été négocié en faveur du Maroc et que bon nombre d’analystes financiers l’ont estimé avantageux pour l’ensemble de l’économie marocaine. C’est aussi ce que pense M. Riley, qui qualifie «d’extrêmement important le secteur agricole marocain en terme d’investissement dans le cadre de l’ALE». Le diplomate américain a même évoqué la possibilité d’exporter l’huile d’Argane vers son pays, pourvu que les normes de qualité et de conditionnement requises sont respectées. Et M. Riley d’aborder les différents travaux entrepris dans le cadre du soutien apporté par l’Agence américaine pour le développement international (l’USAID) pour le développement de l’industrie agro-alimentaire au Maroc. C’est le cas du projet d’irrigation de goutte-à-goutte, réalisé à la commune Machraâ El Aïn (province de Taroudannt) et qui voit l’implication commune et fructueuse de l’USAID avec des acteurs locaux. L’ambassadeur a également rappelé que plusieurs projets sont en cours d’exécution dans des secteurs productifs, et ce toujours dans le cadre d’un accord signé récemment entre l’USAID et le gouvernement marocain, d’une valeur de 100 millions de dollars et portant sur des secteurs comme l’agriculture, ou encore celui de la formation-éducation.
Enfin et sur un tout autre registre, en l’occurrence celui de la lutte anti-acridienne, M. Riley a indiqué que le gouvernement américain vient de consacrer une enveloppe budgétaire de près d’un million de dollars à cet effet. Autant d’actions qui démontrent la confiance des Etats-Unis dans les potentialités du Royaume, qui, selon plusieurs responsables américains, incarne parfaitement le «pays arabe modéré» et à fort potentiel de croissance. Une vision assez encourageante pour les investissements étrangers capables de générer un développement économique et socioculturel à grande échelle.

Articles similaires

EconomieUne

Selon un rapport dévoilé par Mondelez International : Les consommateurs préfèrent le snacking au repas traditionnel

Les consommateurs se fient aux en-cas pour les avantages qu’ils en retirent,...

EconomieUne

Visant la création de valeur durable : Sonasid dévoile son plan 2024-2028

Sonasid adopte des priorités stratégiques pour une création de valeur durable.

Economie

Création d’entreprise : 6.932 nouvelles unités en janvier

L’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) dévoile son premier...

Economie

Bank of Africa : Un produit net bancaire de 16,9 MMDH à fin 2023

Le résultat net part du groupe (RNPG) de Bank of Africa (BOA)...