À l’instar des autres secteurs, celui du cuir vient d’élaborer son contrat-programme. Finalisé, le texte prévoit plusieurs dispositions pour une modernisation et une cohésion avec les changements que connaît le secteur. En effet, les mesures apportées par le Plan Emergence cuir est basé sur trois axes. Il y a l’adaptation du programme d’assistance technique et des outils de financement aux nouvelles exigences du marché, l’amélioration de la réactivité de l’entreprise et de sa compétitivité ainsi que l’intégration du secteur en amont. «Des ressources financières ont été également mises en place pour la promotion du secteur cuir, en matière d’investissements et de partenariat, de sourcing et de recherche de débouchés, de prospection de nouveaux marchés et d’organisation de manifestations professionnelles», précise-t-on au sien du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l’économie. Selon la Fédération marocaine des industries du cuir, la production du secteur est estimée à 230 millions de dollars et les atouts qui caractérisent l’industrie du cuir sont multiples : diversification du cheptel, qualité des matières premières, main-d’œuvre qualifiée et disponible et proximité géographique des marchés occidentaux et la versatilité productive. C’est pour ces raisons-là que les professionnels s’attendent à de bonnes perspectives pour cette activité. Lamia Ismaïli, chef division textile et cuir au sein du ministère de l’Industrie, du Commerce et de la Mise à niveau de l’économie précise que l’élaboration de ce plan a été faite en concertation avec les différents intervenants de ce domaine. «Nous avons baissé les droits de douane sur l’importation du cuir. Cela permettra aux professionnels d’avoir plus d’approvisionnements puisque pour les peaux brutes, le tarif sera fixé à 2,5% avec l’entrée en vigueur de ce plan», explique-t-elle. En effet, le Plan Emergence a proposé une réforme tarifaire pour assurer un «approvisionnement compétitif en matières premières et en intrants en donnant aux opérateurs la possibilité de diversification de leurs sources d’importations autres que les partenaires ayant des préférences tarifaires avec le Maroc» (Voir encadré).
«Pour le segment de la chaussure, nous avons par contre maintenu un pourcentage de 40% des droits de douane pour les produits en provenance de la Chine. C’est une mesure de protection!», ajoute Mme Ismaïli. Pour l’exportation, le plan Emergence prévoit la levée des restrictions sur l’exportation des peaux et cuirs à l’exception des peaux brutes et des peaux dites «wet blue», un cuir semi-fini. Ce plan permettra ainsi au secteur de profiter des accords de libre-échange, en l’occurrence celui avec les Etas-Unis. La signature de ce programme fin prêt est prévue prochainement.