Economie

Une histoire d’eau

Aujourd’hui Le Maroc : Quelles sont les motivations de Danone pour lancer une eau avec l’ONA sur le marché marocain ?
Frank Riboud : L’eau fait partie des trois produits prioritaires de Danone. Au Maroc, nous sommes déjà présents au niveau du créneau des produits laitiers et des biscuits. Maintenant, nous le sommes dans l’eau à travers un partenariat avec ONA. Les constats montrent que la notoriété de la marque Danone n’est plus à démontrer sur le plan local. Ce qui est très encourageant pour nous.
Le marché de l’eau en bouteille reste par ailleurs à ses débuts dans notre pays. Sa consommation est encore faible…
Je vais vous dire un secret. La règle générale veut qu’une entreprise soit toujours responsable du développement du marché dans lequel elle opère. Et Danone a l’habitude de développer ses différents marchés à partir du moment où il y investit. C’est de cette manière que le groupe compte procéder au Maroc. Créer le besoin et y répondre convenablement.
Par quels moyens ?
D’abord par la qualité du produit que nous offrons au consommateur. Concernant la nouvelle eau Ain Saiss, nous avons fait en sorte qu’elle soit faiblement minéralisée et très proche de l’eau Evian, produit de Danone. Nous sommes convaincus du fait qu’elle connaîtra un grand succès au Maroc, à l’instar d’Evian.
Pensez-vous donc que le marché marocain soit réceptif à ce point ?
Je vais peut-être un peu dévier de la réponse. Mais je veux insister sur un point en particulier. Notre métier est aussi de construire des relais de croissance pour demain. Le Maroc en fait certainement partie. Une autre raison, et non des moindres, fait que Danone s’intéresse au Maroc. Comme dans tous les pays émergents, la proportion des jeunes y est importante.
C’est pour nous très structurant d’avoir affaire à des pays dans lesquels plus de 40 %, voire 45 % de la population sont constitués de personnes dont l’âge varie entre 0 et 25 ans. Aussi, et c’est à mon sens quelque chose qu’il ne faut pas omettre en listant les avantages du Maroc, c’est un pays qui regorge de compétences.
Danone est en train de se développer sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Elle a par conséquent besoin de réunir un grand potentiel en termes de ressources humaines. Nous cherchons des managers marocains qui peuvent parfois répondre à des besoins exprimés par d’autres pays.
Vous voulez dire que des managers peuvent être affectés ailleurs qu’au Maroc ?
C’est déjà arrivé.
Dans quels créneaux ?
Dans l’ensemble de nos métiers et dans nos différentes sociétés.
L’ONA et Danone sont partenaires à travers plusieurs filiales de la holding nationale. Quels sont les projets actuellement en gestation ?
Je ne peux pas vous parler de nos projets pour le moment. Il s’agit grossomodo d’un partenariat appelé à prendre une ampleur considérable au fil du temps. Ceci étant dit, l’ensemble des produits que Danone a lancés en partenariat avec l’ONA sur le marché marocain ont connu un franc succès.
L’exemple du biscuit Prince de Luxe ou encore du petit yaourt économique est édifiant. Aujourd’hui, nous sommes excessivement actifs, témoignage du grand intérêt que nous accordons au Maroc. Nous sommes conscients qu’un grand groupe est constitué par un rassemblement de pays de différentes tailles mais qui représentent tous un intérêt. Nous agissons selon cette logique.

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