Trois projets structurants sont en marche dans les deux provinces
Génération Green : La mise en œuvre de la stratégie Génération Green 2020-2030 à El Jadida et Benslimane illustre un tournant pour l’agriculture régionale. Les programmes de relance du cactus, de généralisation des semis directs et de développement de l’irrigation de complément visent à accroître la productivité, sécuriser l’approvisionnement alimentaire et favoriser un développement rural durable.
Les provinces El Jadida et Benslimane connaissent une bonne dynamique agricole. En effet, elles bénéficient de plusieurs programmes dans le cadre de la stratégie Génération Green 2020-2030. Trois programmes structurants ayant trait au cactus, semis direct et aux céréales ont récemment fait l’objet d’une visite de Ahmed El Bouari, ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts. Il s’agit du Programme national de plantation du cactus résistant à la cochenille, du Programme national de semis direct et du Programme intégré de développement de l’irrigation de complément des céréales. Le ministre a en effet effectué, mercredi, une visite de terrain dans les provinces d’El Jadida et de Benslimane en vue de s’enquérir de l’état d’avancement desdits dispositifs visant la résilience climatique, la durabilité des systèmes de production, l’amélioration du revenu agricole et la création d’opportunités économiques en milieu rural.

Relance de la filière du cactus
S’agissant de la relance de la filière du cactus, le programme y afférent vient renforcer le rôle prioritaire de la filière sur le plan économique, social et environnemental, notamment dans les zones arides et semi-arides. «Grâces aux travaux de recherche menés par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), huit variétés de cactus résistantes à la cochenille ont été développées et plus de 16,3 millions de plants résistants ont été produits et distribués aux agriculteurs dans l’ensemble du Royaume», apprend-on du ministère de l’agriculture. Et de préciser que «dans le périmètre des Doukkala, 1.600 hectares sont programmés en plantation, dont 880 hectares réalisés à ce jour». Il est à rappeler que face aux dégâts causés par la cochenille depuis 2014, le ministère de l’agriculture avait mis en place un programme national de plantation du cactus résistant visant à reconstituer 122.000 hectares à l’horizon 2028 pour un investissement estimé à 1,4 milliard de dirhams, ceci en plus de 100.000 hectares additionnels actuellement à l’étude.
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Le semis direct trace sa voie vers un million d’hectares d’ici 2030
Pour ce qui est du semis direct, la tutelle ambitionne d’atteindre un million d’hectares en 2030. Ce programme national, lancé en 2021 s’inscrit en effet dans le cadre de la transition agroécologique. En termes de bilan, 169.000 hectares ont été conduits en semis direct, depuis le démarrage du programme, avec des rendements enregistrant une augmentation significative par rapport au semis conventionnel, confirmant la rentabilité économique et la pertinence technique de cette pratique. À l’échelle nationale, le programme mobilise 866 semoirs bénéficiant à 400 coopératives agricoles. D’un investissement global de 54 millions de dirhams, 11 millions de dirhams ont été accordés par le Fonds de développement agricole.
Une nouvelle dynamique pour la filière céréalière à Benslimane
Au niveau de la province de Benslimane, la présentation a porté sur le programme de développement de l’irrigation de complément des céréales. Visant un potentiel de 1 million d’hectares, ce programme a pour objectif d’atténuer la volatilité de la production céréalière et de renforcer la sécurité alimentaire nationale. «Le programme s’appuie sur la sécurisation des besoins en eau des assolements céréaliers dans les périmètres irrigués existants sur 500.000 hectares, et l’aménagement de 500.000 hectares supplémentaires dans les grandes plaines céréalières», relève-t-on de la tutelle.
Dans la région de Casablanca-Settat, le programme prévoit la réalisation d’infrastructures d’adduction et de distribution d’eau à partir du projet d’interconnexion des bassins de Bouregreg-Oum Errabia, pour développer l’irrigation de complément sur environ 100.000 hectares. Une initiative, qui, selon la tutelle favorisera le développement de périmètres céréaliers à haute productivité, basés sur des assolements céréales/légumineuses, et contribuera à un développement territorial plus équilibré et durable.














