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Une mission fructueuse de la CEA au Maroc

Les activités de la CEA au Maroc porteront sur les défis auxquels sont confrontés les pays à revenu intermédiaire. DR

Elle s’est tenue du 8 au 10 février à Tanger

Prospection
Le repositionnement de la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) face aux défis africains a été au cœur de la récente mission de la délégation de la Commission au Maroc.

Le Maroc et la Commission économique pour l’Afrique des Nations Unies (CEA) prévoient l’organisation conjointe d’un séminaire sur les pays à revenu intermédiaire. C’est ce qui été convenu lors d’une récente mission menée par une délégation de la commission au Maroc. En effet, Antonio Pedro, secrétaire exécutif par intérim de la CEA, Hanan Morsy, secrétaire exécutive adjointe, ont effectué à Tanger une visite officielle du 8 au 10 février au Royaume qui s’est conclue par une réunion stratégique de haut niveau de la CEA dans la ville de Tanger. L’occasion étant d’échanger avec de hauts responsables marocains autour des grandes mutations qui s’opèrent au niveau national. La délégation de la Commission économique pour l’Afrique s’est, à cet effet, entretenue avec Nasser Bourita, ministre des affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nadia Fettah, ministre de l’économie et des finances, Abdellatif Jouahri gouverneur de Bank Al-Maghrib, et Nathalie Fustier, coordinatrice résidente des Nations Unies pour le Maroc. «Ces échanges ont essentiellement porté sur le repositionnement de la CEA face à un contexte mondial en mutation, soutenu par ses capacités de mobilisation et de présentation de solutions adaptées aux besoins des pays membres», apprend-on dans ce sens. Et de poursuivre que «dans le cadre de l’intérêt particulier porté par la CEA à l’industrialisation durable et à la diversification économique, les activités de la Commission au Maroc et dans le continent africain en général porteront sur les défis auxquels sont confrontés les pays à revenu intermédiaire tels que le risque de rester bloqué dans des catégories à revenus modestes, la migration, l’emploi et obtenir une position équitable pour l’Afrique dans l’architecture financière mondiale». Les échanges ont également porté sur les préparatifs de la Conférence des ministres de la CEA (COM 2023) et des réunions annuelles du FMI et de la Banque mondiale qui se dérouleront à Marrakech cette année.

D’autres sujets ont été abordés à cette occasion, en l’occurrence l’intégration de l’Afrique au G20 et la réforme financière internationale. La délégation de la CEA a également examiné avec les responsables marocains la mise en œuvre de la Zone de libre-échange économique Afrique (ZLECAf) ainsi que les options de financement pour la formation des Africains, dont les migrants. Pour rappel, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) a été créée en 1958 par le Conseil économique et social des Nations Unies. Elle a pour mission de soutenir le développement économique et social de ses États membres, de favoriser l’intégration intrarégionale et de promouvoir la coopération internationale pour le développement du continent.

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