Economie

Une molécule pour soigner le cancer du sang

La quarantième réunion annuelle de l’American Society of Clinical Oncology, qui s’est tenue en juin dernier à la Nouvelle-Orléans, a salué l’avancée thérapeutique majeure que représente le Rituximab, un médicament pour le traitement d’une forme de cancer du sang, les lymphomes non hodgkiniens. L’ASCO est un des plus importants congrès dans le monde sur la médecine de traitement du cancer (oncologie). Chercheurs, cliniciens et industriels de la pharmacie viennent y confronter et partager leurs dernières découvertes.
C’est à cette occasion qu’ont été présentées plusieurs études scientifiques sur le traitement d’un cancer du sang, les lymphomes non hodgkiniens, par le Rituximab. Cette forme de cancer du sang incluant certaines catégories de leucémies classées parmi les lymphomes non hodgkiniens, se caractérise par une prolifération anarchique des lymphocytes, ou globules blancs, ces cellules immunitaires qui fabriquent des anticorps pour combattre les infections. Cette prolifération altère la capacité de l’organisme à lutter contre ces attaques extérieures.
Ce type de tumeurs est aujourd’hui en constante augmentation dans le monde : environ 1,5 million de personnes en souffrent. Au Maroc, en se basant sur des données épidémiologiques mondiales vu l’absence de données locales, on évalue à 7500 le nombre de malades, et à 1500 le nombre de nouveaux cas chaque année.
Aujourd’hui, grâce à la découverte récente des traitements à base d’anticorps monoclonaux tels que le Rituximab, cette maladie n’est plus une fatalité. La révolution du Rituximab par rapport aux traitements classiques est de s’attaquer aux cellules cancéreuses sans toucher aux cellules saines. C’est un médicament qui s’administre en association avec une chimiothérapie. Plusieurs études ont montré l’efficacité accrue de ce traitement. Récemment, deux études-clés présentées à l’ASCO ont confirmé une fois de plus que ce traitement devenait incontournable.
La première d’entre elles montre l’efficacité du Rituximab en association avec une chimiothérapie pour le traitement des lymphomes non hodgkinien à évolution rapide, dits agressifs. Le taux de survie des patients passe de 85% avec une chimiothérapie seule, à 95% avec le Rituximab.
La deuxième étude s’est intéressée au Rituximab en traitement pour les formes à évolution lente des lymphomes non hodgkiniens, dits indolents, une forme pernicieuse de ce cancer. Généralement, les malades atteints de ce type de lymphomes ne se font pas traiter, partant du principe que cette maladie est incurable. Mais, avec le Rituximab, proposé en maintenance, on obtient une augmentation de la survie de 2,7 ans par rapport au traitement de chimiothérapie standard.

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