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Une rencontre à l’ambassade du Maroc aux USA en décrypte les enjeux : Les minerais critiques, prioritaires pour la croissance industrielle du Royaume

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Youssef Amrani lors de la réunion organisée lundi à l’ambassade du Maroc aux Etats-Unis et qui a réuni le corps diplomatique africain accrédité dans la capitale fédérale américaine ainsi que plusieurs experts.

Investissements : L’ambassade du Maroc aux États-Unis, en collaboration avec le think tank américain «The Atlantic Council», a réuni lundi à Washington le corps diplomatique africain accrédité dans la capitale fédérale américaine et plusieurs experts pour une rencontre sur «les enjeux d’investissement dans les minerais critiques en Afrique». Il s’avère, en effet, que les minerais critiques sont prioritaires pour la croissance industrielle du Royaume qui se positionne actuellement comme l’un des acteurs clés dans la production de batteries pour les véhicules électriques. Les détails.

Les enjeux d’investissement dans les minerais critiques en Afrique ont fait l’objet d’une rencontre organisée lundi par l’ambassade du Maroc aux États-Unis, en collaboration avec le think tank américain «The Atlantic Council». Cette réunion a réuni le corps diplomatique accrédité dans la capitale fédérale américaine ainsi que plusieurs experts. L’ambassadeur du Maroc aux États-Unis, Youssef Amrani, a souligné lors de cet événement que les minerais critiques sont prioritaires pour la croissance industrielle du Royaume qui se positionne actuellement comme l’un des acteurs clés dans la production de batteries pour les véhicules électriques. M. Amrani a aussi mentionné l’importance stratégique et géopolitique croissante que revêt cette industrie pour les pays d’Afrique qui possèdent d’importantes réserves minérales critiques, mais sans disposer de l’écosystème nécessaire pour traiter et raffiner ces minéraux. «La création de ce genre d’industries permettra de générer des emplois, assurer la prospérité économique et le développement durable, transformer l’Afrique d’un continent qui ne fournit que des matières premières en un continent pleinement intégré aux chaînes de valeur mondiales, et garantir des chaînes d’approvisionnement plus sûres et plus résilientes», a-t-il précisé. L’ambassadeur du Maroc aux États-Unis a également évoqué la Vision intégrée de Sa Majesté le Roi Mohammed VI «faisant de l’Afrique une priorité et un continent qui entrevoit son avenir de façon souveraine et résolue et ce, à la hauteur des ambitions citoyennes et des stratégies continentales fixées par l’Afrique et pour l’Afrique». Les enjeux d’investissement dans les minerais critiques en Afrique sont un sujet éminemment stratégique pour l’Afrique et ses partenaires internationaux, indique le rapport de la chercheure principale à Atlantic Council et fondatrice de Tofino Capital, Aubrey Hruby.

Lors de la présentation des conclusions des travaux de ce rapport, l’intervenante a dressé l’état complexe de la situation des investissements africains en la matière. Elle a souligné qu’il fallait «revisiter les stratégies, sortir des sentiers battus et articuler un véritable modèle de coopération avancée» pour mettre à profit les opportunités existantes. Pour l’experte, l’intérêt pour l’Afrique connaît une tendance croissante et soutenue précisant que les minerais critiques sont un catalyseur de cette dynamique internationale qui se tourne davantage vers le continent pour entrevoir de la croissance et de la prospérité dans divers secteurs d’intérêt stratégiques. Tout en notant que les États-Unis font partie des nations qui souhaitent construire avec l’Afrique des partenariats structurants gagnant-gagnant, Aubrey Hruby a regretté que les opportunités existantes ne soient pas encore pleinement exploitées, ce qui, selon elle, se reflète par des investissements encore en deçà du potentiel du continent africain. L’experte estime qu’un engagement plus soutenu du secteur privé et une communication plus étendue sur les réelles opportunités économiques qu’offre le marché africain, seraient à même de surmonter un tel déficit. Dans ce sens, la chercheuse a appelé à un dialogue davantage structuré entre les opérateurs du secteur, notant l’intérêt d’associer l’ensemble des parties prenantes pour réfléchir conjointement et identifier les projets à forte valeur ajoutée. Selon elle, cela est de nature à générer tant de l’intérêt chez les bailleurs de fonds que de la prospérité et du développement dans les pays cibles de ces investissements. A ce propos, elle a cité le Maroc et l’Indonésie comme des pays constituant des modèles intéressants à émuler dans les stratégies mises en place, notamment dans l’établissement de chaînes d’approvisionnement intégrées comme c’est le cas du phosphate au Maroc et du nickel en Indonésie.

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