Elle s’annonce plus courte que les années précédentes
Les professionnels du tourisme et les représentants des différents commerces ont souffert encore cette année d’un démarrage tardif de la saison (vers la mi-juillet) et n’arrivent également pas à assurer la prolongation de cette période estivale jusqu’à la fin du mois de septembre.
Bien que les vacances d’été ne soient pas terminées, Assilah connaît une nette baisse d’estivants au cours de ces derniers jours du mois d’août. Ainsi, la ville blanche risque de vivre une saison estivale encore plus courte que les années précédentes. En comparaison avec les autres villes côtières du Nord, «nous continuons de souffrir d’un démarrage tardif de la saison, généralement vers la mi-juillet et nous n’arrivons pas à la prolonger jusqu’à la fin du mois de septembre», selon Badr El Fatmi, gérant d’un café-restaurant à la plage.
La baisse du nombre de visiteurs de cette dernière semaine d’août est décevante pour les professionnels et les simples habitants d’Assilah, dont l’économie dépend grandement de la saison estivale. Elle est attribuée généralement à l’approche de la rentrée scolaire, qui nécessite comme toujours de grands préparatifs pour les familles marocaines, mais aussi à l’évolution de la météo au cours du mois de septembre prochain.
Appel à la prolongation de la saison estivale
A l’instar des autres villes balnéaires, les professionnels d’Assilah ont toujours appelé à la lutte contre la saisonnalité touristique, mais surtout à la prolongation de la saison estivale.
D’autant plus qu’à l’exception de l’été, la ville plonge dans un profond marasme économique au cours de l’année.
A cause de cette saisonnalité, les établissements touristiques de la ville, dont ceux d’hébergement hôtelier, enregistrent la plus faible fréquentation pendant la période hivernale.
C’est pourquoi les professionnels du tourisme (hôteliers, restaurateurs, cafetiers,…), les artisans ainsi que les représentants d’autres commerces et de simples Zaïlachis, qui se convertissent à la location des maisons ou pratiquent de petits jobs d’été, misent beaucoup sur l’été. Ils veulent tirer le maximum de profit de cette période estivale pour renflouer leurs caisses et pouvoir par conséquent mieux tirer leur épingle du jeu au cours de l’année.
Manque d’animation
Ayant connu dès le début de l’été et comme d’habitude la réalisation des peintures murales dans le cadre du 44ème Moussem culturel international, Assilah manque d’animation en comparaison avec d’autres villes côtières au Maroc, qui connaissent en moyenne un ou deux événements musicaux avec des concerts et des spectacles réalisés dans les places et rues les plus fréquentées. Ce manque d’animation a joué en défaveur de la cité blanche, qui a vu la perte ces dernières années d’un nombre important de ses visiteurs. La plupart des familles marocaines et des MRE préfèrent effectuer en moyenne un séjour de trois jusqu’à cinq jours au début ou à la fin des vacances d’été à Assilah, s’accordent à dire la plupart des professionnels du tourisme interviewés. «Ils choisissent de passer la part la plus importante de leurs vacances d’été dans d’autres destinations balnéaires du Nord», expliquent-ils. Rappelons qu’Assilah souffre au cours de l’année du tourisme de passage, dont l’économie locale ne peut tirer profit. Car en dehors de la saison estivale, les visiteurs, en particulier les étrangers, ont l’habitude de passer moyennement moins d’une demi-journée à visiter l’ancienne médina, sans rien acheter pour leur majorité. Aves ses multiples monuments historiques ainsi que ses beaux sites naturels et plages, Assilah est appelée à mettre en valeur son aspect balnéaire et culturel pour pouvoir attirer beaucoup plus de touristes et de les fidéliser au cours de l’année, mais aussi de se doter d’importations projets touristiques et de loisirs à la hauteur des espoirs des visiteurs et des habitants de la ville.