Economie

Une semaine chargée pour les Banques centrales

Les marchés tenteront de trouver dans les indicateurs économiques de cette semaine notamment les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis des renseignements sur le degré de fermeté de la reprise économique. Ils s’intéresseront surtout aux réunions de la Banque Centrale Européenne et de la banque d’Angleterre. Les chiffres de l’inflation dans la zone euro, publiés vendredi dernier, se sont avérés meilleurs que prévus.
Dans un contexte marqué par la sous-performance des places boursières et du dollar, les marchés obligataires suivent de très près tous les éléments augurant d’un redémarrage des taux d’intérêt à la hausse. Le marché de l’emploi reste faible aux Etats-Unis, ce qui incite la banque d’investissement HSBC à estimer que le département américain du travail n’annoncera vendredi prochain que 40000 créations d’emplois en mai, contre 43000 en avril. « Ces chiffres seront passés au peigne fin, car nous estimons que les Etats-Unis vivent actuellement une reprise sans emplois, ce qui signifie que l’activité économique et la confiance progressent, mais que cela ne se traduit pas par des embauches», commente l’économiste Philip Shaw (Investec). «Si les employeurs embauchaient, cela impliquerait que les sociétés américaines ont entériné la reprise», ajoute-t-il.
En Europe, les réunions des banques centrales occuperont le devant de la scène, même si les analystes n’attendent pas de surprises. La plupart des économistes interrogés s’attendent à ce que la banque centrale européenne laisse jeudi son taux de refinancement inchangé à 3,25%, la baisse des prix du pétrole et la fermeté de l’euro ayant réduit les risques inflationnistes. « Une hausse de taux paraît très improbable, et nous avons tendance à penser qu’il en ira de même en juillet », déclare Clive Parry d’Abn Amro.
D’après les estimations d’Eurostat, Office de la statistique de l’Union Européenne, l’inflation dans la zone euro est revenue en mai à la limite de 2% imposée par la Banque Centrale Européenne (BCE), et ce pour la première fois cette année (elle avait été de 2,4% en avril). Il s’agit d’une bonne nouvelle pour les gouvernements de la zone, car ce niveau n’avait plus été atteint depuis décembre 2001, et il faut remonter à mai 2000 pour trouver un chiffre inférieur.
Les marchés attendaient une inflation de 2,1%, et cette baisse plus forte que prévu renforcent l’hypothèse d’un maintien des taux, même si la masse monétaire m3 a au contraire vu sa croissance s’accélérer à 7,5% en avril contre 7,3% en mars (elle s’éloigne ainsi encore davantage du plafond de 4,5% fixé par la BCE). Les marchés de la zone euro auront à analyser une brassée d’indicateurs économiques en début de semaine, à commencer lundi par l’indice PMI de la zone euro en mai. Celui-ci devrait connaître sa septième hausse consécutive, la prévision moyenne ressortant à 51,5. Mardi 4 juin, la Commission européenne devrait annoncer un rebond de la confiance des entreprises en mai. Quant à la confiance des ménages en France, on s’attend à ce qu’elle se stabilise après sa forte baisse d’avril.

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