La stratégie gouvernementale de gestion des conséquences de la crise économique mondiale est fondée sur les résultats positifs accumulés par l’économie nationale, la préservation de la dynamique de croissance et la prise en compte de la situation spécifique à chaque secteur, a affirmé, mercredi, le ministre de l’Economie et des Finances, Salaheddine Mezouar. Intervenant lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants sur les répercussions de la crise mondiale sur l’économie nationale, le ministre a indiqué que cette stratégie consiste à soutenir la demande intérieure, à encourager l’investissement public et à mobiliser les liquidités nécessaires, autant de paramètres que «nous maîtrisons». Dans la gestion de cette crise exogène, le gouvernement a envoyé des signaux très forts en matière de soutien de l’investissement public et de la consommation intérieure à travers l’amélioration des revenus, la préservation des liquidités et la poursuite des réformes structurelles des secteurs stratégiques, comme l’habitat et l’agriculture, a-t-il ajouté. Dans le cadre de la gestion de la crise, le ministre a rappelé la mise en place de six commissions sectorielles comprenant le gouvernement, le secteur privé, la banque centrale et le système bancaire, et qui s’activent quotidiennement pour améliorer les conditions et suivre les indicateurs de chaque secteur.
Le ministre a insisté qu’il faut, dès à présent, se préparer pour la sortie de crise prévue pour 2010-2011, relevant que la nature de la crise requiert un «comportement serein, loin de toute dramatisation ou minimisation de l’ampleur de la crise». Le gouvernement a misé sur le facteur confiance pour faire face à la campagne médiatique hostile et ses incidences sur le moral des opérateurs économiques et les citoyens. Dans leurs interventions, les groupes de la majorité ont mis en avant les efforts entrepris par le gouvernement pour contenir les effets négatifs de la crise financière mondiale, appelant à la mise en œuvre des mesures arrêtées, essentiellement au niveau des secteurs vitaux. L’opposition a, quant à elle, considéré que les efforts du gouvernement restent «insuffisants», attirant l’attention sur les licenciements au sein d’un nombre d’entreprises et la régression des transferts des MRE.