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Une stratégie de positionnement marketing et commercial des dattes sur les rails

© D.R

Pour atteindre les objectifs du contrat programme palmier dattier à l’horizon 2020

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Cette feuille de route aboutirait à l’élaboration d’un plan d’action permettant de mieux répondre aux préférences du consommateur, d’augmenter la pénétration des dattes marocaines sur le marché local et à l’export ainsi que d’élargir la connaissance de l’origine Maroc…

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En prévision de la production de 160.000 tonnes de dattes en 2020, projetée par le contrat programme signé dans le cadre du Plan Maroc Vert, une étude de positionnement de la datte marocaine à long terme a été réalisée par l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et de l’arganier (ANDZOA). Cette étude a permis de ressortir trois principaux résultats importants. Le premier est relatif aux variétés sur lesquelles le Maroc devrait tabler dans le futur.  Le deuxième axe concerne la demande nationale, en qualité et en quantité et aussi en matière de variétés que préfère le consommateur marocain. Le troisième point développé concerne les possibilités futures à l’international en l’occurrence les marchés sur lesquels le Maroc projettera ses exportations. C’est ce que nous confie Ali Oubrhou, directeur de développement des zones oasiennes à l’ANDZOA. Selon M. Oubrhou, cette étude, élaborée par une expertise marocaine, a pour objectif de renforcer le positionnement du Maroc dans le marché des dattes et résorber le flux d’importations qui a atteint l’année dernière  un volume de 50.000 tonnes. Les conclusions de cette étude dont les grandes lignes ont été dévoilées en marge du Salon international des dattes (Sidattes) alimenteront la stratégie de positionnement marketing et commercial des dattes applicables aussi bien au niveau national qu’international.

Cette feuille de route aboutirait à l’élaboration d’un plan d’action permettant de mieux répondre aux préférences du consommateur, d’augmenter la pénétration des dattes marocaines sur le marché local et à l’export ainsi que d’élargir la connaissance de l’origine Maroc et les variétés des dattes marocaines auprès des acheteurs professionnels et des consommateurs. Pour être au rendez-vous des productions attendues à l’horizon 2020, l’ANDzoA démontre dans son étude la nécessité d’améliorer les productions du patrimoine des palmiers dattiers existants et de consolider les efforts des extensions des nouvelles plantations. Cette conclusion découle d’un constat important:  le volume de dattes commercialisable (qualités Extra et Première) ne représente que 35,7% de la production nationale. Ainsi, environ 65% de la production n’atteint pas le niveau de qualité requis pour être commercialisée. D’où la nécessité de développer les tonnages répondant aux standards qualité afin de répondre à la demande croissante et gagner des parts de marché face aux importations.

Vers une adéquation entre les capacités et les performances

L’étude appelle également à une adéquation entre les capacités et les performances. Ceci passe par le renforcement des actions de sensibilisation et de formation à destination des acteurs au sein des coopératives et des groupements d’intérêt économique.

La nécessité étant également de créer des synergies entre les programmes d’aide au développement du Plan Maroc Vert et les actions du plan marketing axé sur la communication auprès des acteurs de la filière.

La communication est également de mise pour mettre en exergue la diversité des variétés à valoriser auprès des consommateurs et des professionnels.

Tests sensoriels : Les variétés marocaines bien notées

L’élaboration de l’étude a porté sur des tests sensoriels qui ont démontré que la qualité organoleptique de certaines variétés marocaines l’emporte sur celle des variétés importées.

Dans ce sens la datte Majhoul marocaine a obtenu une note supérieure à celle israélienne. Il en est de même pour Boufeggous et la Najda qui se sont distinguées de la DegletNour tunisienne.

En outre, une enquête a été menée auprès des consommateurs pour démontrer les pics de consommation des dattes. Cette dernière reste très majoritairement attachée à des motifs religieux ou festifs alors que seulement un quart des dattes le sont dans un cadre quotidien.

Un plan d’action dédié aux spécialités

Par ailleurs, les enquêtes menées auprès des professionnels ont indiqué que le nombre de variétés marocaines référencées est relativement faible.

A peine, 6 variétés marocaines sont diffusées par plus de la moitié des grossistes. Au niveau des semi- grossistes, seulement 4 variétés sont référencées par plus de la moitié de l’échantillon, et seulement 2 variétés marocaines sont distribuées par plus de la moitié des détaillants.

L’étude de l’ANDZOA  a également démontré que les opportunités de développement de volumes existent en dehors des circuits de commercialisation classiques.

L’obligation étant de développer un plan d’action spécifique pour les spécialités. Ce dernier devrait s’articuler autour de trois axes, à savoir la datte fraîche ou primeur, les produits nutritionnels et les produits destinés aux touristes.

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