Economie

V.U partie civile dans l’enquête sur ses comptes

Le pouvoir des petits porteurs n’est plus à démontrer dans la sphère financière, du moins sous d’autres cieux. La plainte que l’Association des petits porteurs actifs (APPAC) a déposé en France, demandant d’enquêter sur les comptes de Vivendi Universal et la qualité de son information financière sous la présidence de l’ex-P-DG Jean-Marie Messier a été à l’origine de l’instruction menée dans ce sens par la justice française. En effet, c’est avant-hier que le parquet ouvra une information judiciaire pour « publication de faux bilans pour les exercices clos au 31 décembre 2000 et au 31 décembre 2001 » et « diffusion d’informations fausses ou trompeuses sur les perspectives de Vivendi Universal en 2001 et 2002 ».
Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que le président de l’APPAC, Didier Cornardeau, déclare « souhaiter que les dirigeants actuels de Vivendi Universal se positionnent par rapport à cette plainte et se constituent partie civile au nom de l’entreprise, car le groupe lui-même a été lésé ». en effet, il faut savoir que a constitution de partie civile donne à VU l’accès au dossier et donc à la plainte déposée par l’APPAC fin juillet, soit un mois après le remplacement de Jean-Marie Messier par Jean-René Fourtou à la tête du groupe français. VU, faut-il le rappeler, fait l’objet d’une enquête de la Commission des opérations de bourse (COB), ouverte début juillet, sur son information financière depuis janvier 2001.
« Le conseil d’administration de Vivendi Universal (réuni mardi soir) a pris la décision de se constituer partie civile, par l’intermédiaire de Me Lombard, dans l’instruction contre X confiée aux juges Bruno Pireyre et René Cros », a déclaré à l’AFP Paul Lombard.
Le 25 septembre, le directeur financier de VU, Jacques Espinasse, avait affirmé que «au mieux de (sa) connaissance, les comptes du groupe sont fiables et reflètent honnêtement la situation de l’entreprise». Et d’ajouter : «Je n’ai pas trouvé et il ne m’a pas été apporté la moindre preuve de malversations, de fraude ou présentation écrite intentionnellement trompeuse par la société ou ses représentants».

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