Pour la campagne agricole 2013-2014, l’état végétatif des cultures est globalement bon. Selon le ministère de l’agriculture et de la pêche maritime, la superficie emblavée représente 82% à février dernier du programme arrêté au démarrage de cette campagne.
Dans les zones bour, 50% de la superficie totale semée se trouvent dans un état végétatif jugé bon, 32% moyen et 8% médiocre, selon la même source. Les meilleurs résultats sont localisés essentiellement au niveau des régions de Doukkala-Abda (Hmar), Chaouia-Ouardigha (plateau des phosphates), Marrakech-Tensift-Al Haouz (Skhour Rhamna et Chichaoua) et Souss-Massa-Drâa.
Pour sa part, la superficie semée en cultures fourragères, dont l’état végétatif est globalement satisfaisant, est d’environ 413.000 ha, dont 43% en irrigué, contre 450.000 ha, a poursuivi la même source, ajoutant que cette superficie est dominée principalement par l’orge fourragère (30%), la luzerne (24%) et l’avoine (17%).
En ce qui concerne la valeur ajoutée agricole, elle aurait affiché une baisse de 3,4% au premier trimestre 2014, suite au retour des conditions climatiques sèches, notamment au début de la campagne, selon le Haut-Commissariat au Plan (HCP).
A fin janvier 2014, le déficit pluviométrique aurait atteint 28% par rapport à la même période d’une année normale et 30,1% par rapport à la même période une année auparavant, explique le HCP qui vient de publier un point de conjoncture pour le mois d’avril 2014.
Cette situation aurait pesé lourdement sur les travaux d’ensemencement des cultures précoces, notamment les céréales, dont la superficie emblavée n’aurait pas dépassé 4,78 millions d’hectares à la mi-février 2014, en baisse de 20,2 % en variation annuelle.
Le potentiel de récolte des cultures céréalières et fourragères serait, ainsi, en dessous des performances réalisées une année auparavant, et ce en dépit des importantes précipitations ayant marqué les mois de janvier et février 2014. Ces précipitations auraient plutôt profité aux légumineuses de printemps et aux cultures maraîchères, ainsi qu’aux activités d’élevage du grand cheptel. La note relève, toutefois, que les estimations laissent entrevoir une inflexion de la dynamique d’évolution de la production animale, en raison particulièrement des faibles performances de la production des branches avicole et laitière.
Ainsi, à fin février 2014, les quantités importées de lait et de produits laitiers auraient plus que doublé en comparaison avec la même période de 2013. Le HCP fait savoir que la croissance économique nationale aurait légèrement décéléré au premier trimestre 2014, se situant aux environs de 2,5%, en glissement annuel, au lieu de 4,5% un trimestre auparavant.