Sur les 5 millions d’hectares annuellement cultivés, seulement 100.000 sont concernés par l’agrégation. Pourtant, cette approche a plusieurs avantages pour les petits producteurs.
C’est autour de l’intégration et son rôle dans le développement de la chaîne de valeur céréalière que se sont réunis les participants à la deuxième édition du Grain & milling expo dont les travaux prennent fin ce vendredi. Le choix de cette thématique n’est pas fortuit. L’intégration est en effet une tendance imposée par le marché pour que les industriels maîtrisent leur circuit d’approvisionnement. Le process d’intégration au niveau de la filière céréalière a démarré bien avant le Plan Maroc Vert, précisément le début des années 90. Alors que le Maroc s’apprêtait en cette période à entamer la libéralisation de son commerce extérieur, certains minotiers se sont rassemblés en Groupement d’intérêt économique (GIE).
Un rapprochement qui a contribué rapidement à l’installation des capacités de stockages et à tisser par la suite le canevas de la première et deuxième transformations et celui de la distribution. «Certes, l’intégration est un levier de développement, mais à condition qu’elle soit analysée de manière précise. Il faut qu’elle s’appuie sur des métiers complémentaires. Le modèle doit être bien étudié et qu’il y ait une spécialisation dans la chaîne de valeur», peut-on apprendre d’un consultant spécialisé dans la minoterie. Bien que le Maroc ait anticipé ce process, ce qui a été atteint à ce jour en matière d’intégration reste insuffisant par rapport aux autre filières agricoles.
On note que sur les 5 millions d’hectares annuellement cultivés, seulement 100.000 sont concernés par l’agrégation. Pourtant, cette approche a plusieurs avantages pour les petits producteurs. Citons à cet effet l’accompagnement sur toutes les étapes de production allant du choix de la semence jusqu’à la récolte. Grâce à ce process, la superficie cultivée garantit une meilleure homogénéité du blé et un meilleur rendement à l’hectare. Autre atout à citer, l’usage des engrais et des produits et des produits adéquats.
Le Salon Grain & Milling expo a été une occasion pour mettre plus de lumière sur les expériences ayant réussi à ce niveau. A l’instar de Zine Céréales qui a exposé sa vision de l’intégration et de l’agrégation. Un procédé qui confirme sa pertinence et ce depuis sa mise en place durant la campagne agricole 2011-2012 à ce jour. Les indicateurs révélés dans ce sens prouvent la réussite de ce modèle ayant profité jusque-là à 15.000 agriculteurs et leurs fils. Le Groupe a en effet débuté avec 133 agrégés sur une superficie de 2.500 hectares. Il se retrouve aujourd’hui avec 631 agrégés répartis sur 18.500 hectares. Compte tenu du succès recueilli, Zine Céréales ambitionne d’agréger, d’ici 2020, 750 agriculteurs sur un périmètre d’environ 25.000 hectares.
Organisé par la Fédération nationale de la minoterie, le Grain & Milling expo a connu la participation d’environ 100 exposants issus des quatres coins du monde. Cet événement biennal intervient en effet dans la continuité logique des journées techniques de l’IFIM. Le Salon s’est érigé en peu de temps en tant que carrefour de rencontres professionnelles et une vitrine d’exposition en matière de produits d’équipements d’installations et de services.
Edition du Grain & Milling expo 2017 en chiffres