Les responsables américains marquent un nouveau vers la concrétisation de l’accord de libre-échange entre leur pays et le Maroc, dont la finalisation est prévue pour la fin 2003. Le bureau du représentant américain au commerce extérieur (USTR) vient de nommer l’équipe de négociations pour les prochaines négociations maroco-américaines relatives à cet accord.
Une équipe faite de spécialistes en la matière et qui sera dirigée par Catherine Novelli, assistante du représentant américain de commerce pour l’Europe et le Moyen-Orient. Mme Novelli n’est autre que celle qui a représenté les Etats-Unis en tant que chef de file des négociations pour l’accord de libre-échange conclu entre les USA et la Jordanie. Elle sera secondée par Douglas Bell qui servira de coordonnateur de négociations et de David Weller qui agira en tant que conseiller juridique. Les trois personnalités précités ne seront pas les seules à mener le débat. Toute une armada de négociateurs est d’ores et déjà constituée.
Le Bureau de l’USTR a également nommé neuf chefs de groupes, dits fonctionnels, pour conduire des négociations dans des secteurs spécifiques. Ces chefs conduiront des représentants d’autres agences du gouvernement américain y compris ceux du département d’Etat, du commerce, du trésor, de l’emploi, de l’intérieur, de la justice et de l’agriculture ainsi que ceux de l’administration douanière, de l’agence de protection de l’environnement, du bureau de la propriété intellectuelle et du brevet et du bureau de la marque déposée. Les chefs de groupes ont été désignés sur la base de leur connaissance profonde de leurs secteurs respectifs et de leur grande expérience en matière de négociations.
Ces préparatifs font suite au grand intérêt affiché par les responsables américains quant à la perspective d’un accord de libre-échange entre les deux pays. La dernière manifestation en date de cet intérêt a eu lieu tout récemment quand 57 membres influents du Congress (chambre des représentants) américain ont adressé une lettre au représentant des Etats-Unis pour le Commerce extérieur, Robert Zoellick, où ils expriment leur «grand intérêt» à l’égard de l’annonce par le président George Bush de sa décision d’autoriser des négociations pour un accord de libre-échange avec le Maroc.
Un appui fort donc au Maroc, pays jugé à l’avant-garde du processus de promotion d’un système de réglementation du commerce et de l’investissement à l’échelle mondiale. Plate-forme stratégique et pays à même de constituer un modèle d’ouverture économique pour la région et pour les autres pays en développement, le Maroc traduit aussi, et surtout, le souci de la communauté d’affaires américaine d’être «compétitive» vis-à-vis du marché européen.