Economie

Vers une nouvelle structure des prix

La décision du gouvernement d’enclencher la libéralisation du secteur pétrolier étant prise, aucune information ne filtre pour le moment sur la nouvelle structure des prix. Notons que la formule tarifaire a été révisée pour la dernière fois en juin 2000. Auprès de la Caisse de Compensation, on indique qu’elle est en cours d’élaboration mais sans pour autant préciser le dead-line. Elle devrait être validée ensuite par le Premier ministre avant sa mise en application.
Pour l’heure, tout ce que l’on apprend du communiqué de la Primature, diffusé suite à la réunion de la commission interministérielle chargée de la réforme du secteur pétrolier, tenue le 1er juillet, c’est qu’il a été décidé de réviser la formule d’indexation des prix, la révision des normes de qualité des produits pétroliers en conformité avec les normes européennes, particulièrement la baisse à 50 Ppm de la teneur du souffre dans le gasoil à l’horizon 2005 et la mise en place d’une commission de régulation pour l’approvisionnement immédiat du marché national dans les meilleures conditions en gasoil propres à 350 Ppm de souffre.
A la lecture du communiqué, il s’avère clairement que l’amélioration de la qualité des carburants, particulièrement celle du gasoil, est l’un des enjeux de taille de la réforme du secteur pétrolier et dont le coup d’envoi a été donné le 1er juillet. Cette réforme, rappelons- le, concerne aussi bien le raffinage que la distribution. Il s’agit également, selon la Primature, d’assurer la cohérence et la transparence dans les structures tarifaires au bénéfice des opérateurs et des consommateurs. En attendant, la communication de la nouvelle structure des prix, les spéculations vont bon train. Au sein du groupement des Pétroliers du Maroc, les réunions se multiplient pour aboutir à une position officielle. Il faut reconnaître que les sociétés de distribution sont les premiers concernés par le démantèlement tarifaire sur les produits pétroliers. Leur marge sera revalorisée. Du moins si l’on en juge par les propos des responsables de la Caisse de Compensation.
Une chose est sûre : le consommateur marocain ne bénéficiera pas à court terme de la libéralisation des produits pétroliers. Il faudra attendre pas moins de trois ans pour que les effets de cette refonte soient ressentis. Ce n’est qu’à partir de 2006 que l’impact sera visible dans la mesure où les distributeurs peuvent s’approvisionner directement sur le marché international. C’est à partir de ce moment qu’on peut parler de concurrence libre dans le secteur pétrolier. D’ici là, La Samir a tout intérêt à se remettre à niveau rapidement. L’objectif étant de faire face à la concurrence des multinationales déjà installées sur le marché national. Mais il semble que le raffineur s’entête toujours à remettre en question la décision du gouvernement. Son Président, Abderrahmane Saaïdi, la qualifie de coup fatal pour la survie de son entreprise. Il oublie que les enjeux d’une telle libéralisation concernent avant tout la santé et le portefeuille du consommateur.

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