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Viandes blanches, la filière se modernise

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Investissements, soutiens publics, infrastructures…

Modernisation 
La mise à niveau du circuit de commercialisation de volailles a longtemps été une revendication phare des professionnels. Il est question de doter le secteur de points de vente modernes en adoptant une approche partenariale gagnant-gagnant (État, interprofession, secteur financier…).

L’aviculture vit une nouvelle dynamique. Les usines d’aliments composés, les couvoirs et l’élevage avicole sont aujourd’hui conformes à la réglementation en vigueur, notamment les lois n°49-99 et n°28-07. Aujourd’hui, les professionnels et les pouvoirs publics ont en ligne de mire le circuit de la commercialisation. En assurant la traçabilité et la sécurité sur le dernier maillon de la chaîne avicole, le secteur s’inscrira, ainsi, dans une nouvelle dynamique et franchira le nouveau cap de son développement en toute aisance. Pour encourager cet élan, l’État a mis en place des subventions à hauteur de 30% du coût de construction et équipement de l’abattoir avec une salle de découpe.

Le Groupe Crédit Agricole du Maroc apportera pour sa part un appui financier adapté aux porteurs de projets d’abattoirs agréés. Notons que le Groupe bancaire, principal partenaire financier du secteur agricole, a mis en place un cadre institutionnel impliquant l’ensemble des parties prenantes, à leur tête le ministère de l’agriculture, la Comader et la Fisa afin de déployer des mesures de soutien spécifiques à la filière avicole et un dispositif d’accompagnement personnalisé par opérateur. Une mobilisation qui s’inscrit pleinement dans les engagements pris par Crédit Agricole du Maroc afin d’accompagner l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur aussi bien en amont qu’en aval et répondre aux besoins d’investissements importants à réaliser dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole «Al Jayl Al Akhdar».

Stratégie

Le Plan Maroc Vert a marqué un tournant dans le développement de l’aviculture marocaine. Les professionnels attestent d’une révolution de gouvernance et de vision depuis 2008. En capitalisant sur les acquis de cette première stratégie agricole, le secteur s’engage dans le cadre d’ «Al Jayl Al Akhdar» dans une dynamique de renouveau qui répond à deux fondements, à savoir «l’élément humain» et «la pérennité du développement agricole». Concernant le premier volet, le secteur ambitionne la structuration d’organisations avicoles ainsi qu’une forte adhésion de la jeunesse et du capital humain dans cette nouvelle transition qu’amorce la filière en particulier et le secteur agricole en général.Pour ce qui est de la pérennité du développement agricole, le secteur s’engage à mettre des actions spécifiques dans les filières de production, les circuits de commercialisation et la préservation des ressources naturelles de production dans le contexte des changements climatiques.

L’engagement étant également de promouvoir la compétitivité et d’établir un saut qualitatif et technologique important à l’horizon 2030. Les engagements pris pour cette décennie portent en effet sur l’amélioration de la productivité, l’optimisation des coûts de production ainsi que la structuration des circuits d’abattage, de valorisation et de distribution à travers la mise en place des mesures incitatives. A cela s’ajoutent également l’amélioration de la qualité des produits avicoles, la diversification des productions, l’amélioration des taux de protéines issues des produits avicoles dans la ration alimentaire ainsi que l’amélioration de la compétitivité du secteur pour la promotion des exportations.

Nouvelle génération

Pour rappel, la Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) avait communiqué autour des abattoirs avicoles agréés de faible capacité. Une journée de communication avait été tenue, à l’initiative de la FISA, pour mettre en avant la pertinence de ce projet dans la modernisation du secteur, la valorisation du produit avicole ainsi que le renforcement de sa qualité. La finalité étant d’encourager les éleveurs à créer ces infrastructures de façon individuelle ou en association à travers des coopératives dédiées. Ce projet insufflera, de facto, une nouvelle dynamique en termes d’employabilité en engageant les jeunes dans la création d’abattoirs à faible coût et offrir au consommateur un produit à la fois hygiénique et contrôlé par l’Office national de la sécurité sanitaire et alimentaire (ONSSA).

La mise en place de ces infrastructures viendra assainir le circuit de commercialisation du secteur avicole. La vente de volailles se fait, à ce jour, à deux vitesses. Le circuit traditionnel reste prépondérant. 80% des ventes échappent au contrôle des services vétérinaires. Elles s’effectuent en effet à travers des Ryachates dont le nombre a atteint à ce jour les 15.000 unités. Ces structures connaissent, selon les professionnels, une situation hygiénique et sanitaire déplorable entachant ainsi l’image de marque des viandes de volailles auprès des consommateurs et nuisant par conséquent à l’environnement. En revanche, seulement 27 abattoirs sont à ce jour agréés et contrôlés par l’ONSSA, ce qui représente 20% du circuit total des ventes.

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