Le 7ème congrès international Casablanca smart city rassemble des experts de différents bords.
Congrès : Bien qu’elle ait inauguré le concept de smart city, la métropole, qui continue à le concrétiser, pense aux autres. D’où le choix de « ville smart, vers les transitions métropolitaines durables » pour le 7ème congrès international Casablanca smart city qui se poursuit jusqu’à demain.
La capitale économique perfectionne son expérience de smart city. Cette édition de l’événement, ouvert mercredi à l’initiative de la SDL Casablanca events et animation qui fait partie de la démarche d’attractivité weCasablanca, en est une parfaite concrétisation de par l’organisation parallèlement d’un espace innovation dédié notamment aux startups dont trois seront récompensées pour leur réponse aux problématiques de la ville. Au-delà de cette nouveauté, la réflexion est menée autour de l’apport de la digitalisation pour la vie sociale des citoyens.
Répondre aux besoins sociaux
Sous cet angle, la ministre de la solidarité, de l’insertion sociale et de la famille, Aawatif Hayar, estime qu’il est «essentiel de prendre en compte les aspects sociaux de la transition». A son sens, «l’inclusion sociale doit être une priorité en veillant à ce que tous les citoyens bénéficient des avancées technologiques et des services améliorés ». La responsable gouvernementale, qui rappelle les discours royaux sur l’apport des nouvelles technologies pour la société du savoir non seulement pour le Royaume mais aussi pour l’Afrique, ainsi que le nouveau modèle de développement marocain, met en avant l’expérience de son département. Ainsi, le ministère a, d’après elle, mis en place « une stratégie qui met le digital au service du développement social».
«En 2022-2023, nous avons pu mettre le digital au service du social pour améliorer la vie des citoyens en leur rapprochant les services sociaux, notamment pour les personnes vulnérables ou en situation de handicap. Le nombre a augmenté de 496.000 en 2021 à 583.000 bénéficiaires du pôle social en 2022, notamment des plates-formes digitales qui ont rapproché les services sociaux des citoyens», détaille-t-elle. Aussi, le mois dernier, son ministère a lancé pour la première fois le guichet social unique à Benguerir qui permet l’interconnexion des centres pour l’assistance des personnes en situation de handicap avec un incubateur pour l’autonomisation économique des femmes. Elle relève également le lancement récemment de formation à distance pour les femmes en situation difficile dans des villages. 37.000 femmes y sont inscrites. Ces plates-formes sont également destinées aux enfants en situation de handicap. 400 associations ont pu s’y inscrire dans différentes régions pour bénéficier de scolarisation. Le tout en caressant l’espoir de voir la création de 500 guichets sociaux.
Ce qui se passe dans la métropole
Egalement de la partie, le président de Casablanca –Settat, Abdellatif Maazouz, précise avoir, dans le plan de développement régional, «réservé tout un axe à tout ce qui est transition numérique dans la gestion des affaires territoriales au niveau de la région et dans le développement des capacités en termes d’entreprises, de start-up et formation de jeunes». Il s’exprime sur l’apport de partenaires pour le «lancement d’opérations destinées à développer tout ce qui est intelligence territoriale et artificielle». Et ce n’est pas tout ! «Il faut commencer par une smart family, puis city. Nous sommes en train de militer pour des smart territories et regions en recourant à des expériences internationales aussi», avance le président dont le Conseil préconise « une stratégie régionale de digitalisation ».
De son côté, Malika Mezzour, vice-présidente du conseil de la ville, qui représente Nabila Rmili, présidente du conseil, met en avant « des collaborations entre les autorités locales, le secteur privé, les citoyens et les acteurs de la société civile pour concevoir des stratégies adaptées aux besoins spécifiques de chaque ville et mettre en œuvre des solutions innovantes ». Quant à Mohamed Jouahri, DG de Casa events, il prend la métropole pour une smart city qui «présente un modèle de gestion urbaine de ville intelligente frugale sociale et durable avec une approche novatrice visant à répondre aux besoins du citoyen tout en le plaçant au cœur de la réflexion».
