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Voici les conditions favorables à l’émergence des fintechs au Maroc

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Elles sont véhiculées par les participants à un webinaire de l’Institut CDG

«Si vous avez déjà fait un paiement avec votre téléphone ou transféré de l’argent via une application ou vérifié votre compte bancaire en ligne, vous avez déjà fait partie d’une industrie de plusieurs milliards de dollars. C’est ce qu’on appelle la fintech». Ainsi définit, lors d’un webinaire initié mardi par l’Institut CDG, Youssef Mamou, program director de 212 founders by CDG Invest, de manière plus simple cette abréviation qui allie la finance à la technologie en une seule industrie qui suscite de plus en plus un fort engouement de par le monde. Quid du Royaume?

Voir le manque chez les fintechs au Maroc

«Il faut regarder ce qui manque aux fintechs au Maroc», précise le directeur général de l’entreprise marocaine de logiciels HPS, Abdeslam Alaoui, en réponse à la question sur le contexte du pays.
Pour lui, l’innovation ne consiste pas simplement à trouver la bonne idée. «Il est plutôt question de la manière de prendre une idée et de la mettre sur le marché tout en cherchant des financements», avance-t-il. L’intervenant, qui rappelle les 1,4 milliard investis en fintechs en Afrique, ne manque pas de proposer des solutions. «Les banques sont là pour donner des agréments. Aussi, il faut créer un cercle vertueux où les gens vont pouvoir être payés électroniquement et dépenser de l’argent électroniquement ; autour de ce cercle, on peut avoir des usages. Cependant, il ne faut pas s’arrêter au Maroc où la réglementation existe bel et bien», ajoute-t-il en allusion à l’international. Mieux encore, le directeur estime que «le besoin sociétal est à voir».

Répondre au besoin de la société

Dans ce sens, M. Alaoui abonde dans le sens de l’idée véhiculée par l’expert en fintech et ex-cadre dirigeant d’Alipay en Chine, Yassine Regragui.
Pour cet expert, «l’agilité est un élément-clé pour pouvoir faire émerger de nouvelles idées». Comme il l’illustre, il est aujourd’hui possible en Chine de payer avec son visage. Aussi, un Chinois sur deux paie avec son téléphone. Cela arrivera dans d’autres pays». Pour lui, «l’environnement bancaire est favorable pour l’émergence des fintechs». Aussi, la réglementation avance de jour en jour.
Un point de vue sur lequel il est unanime avec l’ensemble des intervenants. Comme l’indique Jean Michel Huet, associé des consultants Bearing Point, «la réglementation est bonne au Maroc». «Cependant, le Marocain aime le cash. C’est aussi une question de sociologie aussi. Le changement prend du temps», tempère M. Huet qui estime également que des entreprises marocaines peuvent toucher des pays africains. Le tout en mettant en avant des «incentives» de l’Etat.

A propos des usages, il indique que «du très beau business peut être fait autour de cela». De son côté, le directeur du pôle services à la clientèle et canaux alternatifs chez CIH Bank, Abdelhakim Agoumi, estime que «la volonté de changement implique un ensemble d’acteurs. Nous sommes prêts à ouvrir nos systèmes». Le tout en mettant l’accent sur la «confiance» tout comme les autres participants. A ce propos, M. Regragui se veut plus clair. «Si une banque propose des solutions, l’utilisateur va y recourir parce que cela répond à un besoin. L’adoption va se faire, c’est juste une question de temps», lance-t-il.

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