Le programme de rachat d’obligations de la BCE restera relativement modeste et fondé sur le principe selon lequel chaque Etat de la zone euro est responsable de ses finances, déclare mardi Jürgen Stark, membre du directoire de la Banque centrale européenne. «En aucune façon nous n’atteindrons la dimension des autres banques centrales» en matière de rachat de titres de dette souveraine, dit Jürgen Stark au quotidien Börsen-Zeitung. «Nous ne changerons pas non plus le caractère actuel du programme», ajoute-t-il. Le volume des rachats d’obligations d’Etat a diminué la semaine dernière, ce qui semble indiquer que la BCE n’entend pas donner une nouvelle impulsion à son programme pour lutter plus avant contre la crise de la dette dans la zone euro. Les inquiétudes des investisseurs quant à la propagation de cette crise et le manque de nouvelles mesures au niveau politique ont trouvé un nouvel écho mardi avec la mise en garde de Moody’s sur la note souveraine du Portugal, que l’agence de notation n’exclut pas de dégrader d’un ou deux crans. Le programme de la BCE est très nettement inférieur à ceux menés par la Réserve fédérale américaine – qui a lancé sa deuxième vague d’assouplissement quantitatif ou QE2, avec l’objectif d’injecter 600 milliards de dollars dans l’économie – ou la Banque d’Angleterre. Mais Jürgen Stark explique que ces mesures non-conventionnelles sont temporaires et ont pour seul but d’apporter un peu de sérénité en matière de politique monétaire.