Le Maroc a célébré cette semaine le 70ème anniversaire du recouvrement de son indépendance. Plus qu’un moment historique, une telle date est un pont éternel entre les générations : elle invite les plus jeunes à redécouvrir les pages lumineuses – et parfois douloureuses – de notre histoire contemporaine, et elle rappelle les sacrifices consentis par les générations précédentes pour que la nation retrouve sa liberté, puis son intégrité territoriale. C’est un moment de gratitude, de transmission et de recueillement.
Mais le 18 novembre est aussi – et peut-être surtout – l’occasion de mesurer le chemin parcouru. Entre le Maroc de 1955 et celui d’aujourd’hui, l’écart est évidemment saisissant. Une transformation profonde s’est opérée sur tous les plans : économique, social, démographique, culturel, institutionnel. Le pays a multiplié par plusieurs fois la taille de son économie, modernisé son agriculture, bâti une industrie compétitive, élargi l’accès à l’éducation, à la santé et aux services de base, urbanisé des territoires entiers, consolidé sa diplomatie et affirmé sa présence au sein des nations.
Pourtant, au cœur de cette métamorphose, quelque chose n’a jamais changé : les fondements. L’ADN marocain – un subtil mélange de loyauté, de solidarité, de sens du collectif, de fidélité à la monarchie, et d’attachement viscéral à l’unité nationale – est resté intact. C’est ce socle qui, à travers les crises du siècle dernier comme celles du monde nouveau, a permis au Maroc de demeurer résilient. Ni les épreuves, ni les secousses économiques, sanitaires ou géopolitiques n’ont entamé cette capacité à se projeter, à reconstruire, à toujours se relever et à avancer.
Aujourd’hui, alors que le Royaume entre dans une nouvelle phase de son développement – marquée par de grandes transitions industrielles, énergétiques, numériques, sociales et territoriales – le 18 novembre constitue plus qu’une simple commémoration. C’est un rendez-vous annuel avec nous-mêmes : un moment où la nation se rappelle d’où elle vient pour mieux décider où elle veut aller.
Car célébrer l’indépendance, ce n’est pas seulement honorer la mémoire. C’est aussi et surtout renouveler le pacte de confiance, de responsabilité et d’ambition. Le 18 novembre n’est pas qu’une date anniversaire. C’est une dynamique. Et, comme toujours, elle nous engage toutes et tous…









