Le Maroc s’apprête à lancer rapidement l’un des chantiers les plus importants de la décennie en cours, à savoir la reconstruction et la réhabilitation des zones touchées par le séisme d’Al Haouz.
Le Royaume qui a déjà bouclé la phase de sauvetage des victimes avec brio et une mobilisation gigantesque, entame la deuxième phase tout aussi importante de la reconstruction. Au cours des derniers jours, l’État a annoncé la mobilisation d’un budget important de 120 milliards de dirhams sur les cinq prochaines années pour financer l’effort de réhabilitation des régions concernées.
Car il ne s’agit pas uniquement de reconstruire et reloger les familles qui ont perdu leurs domiciles après le séisme, mais il est question de désenclaver toute la région et la doter de toutes les infrastructures nécessaires, notamment les routes et les hôpitaux. Puisqu’il s’agit d’un chantier qui devrait s’inscrire dans la durée, il était tout à fait naturel que l’Etat crée une agence chargée du développement du Haut Atlas.
Une sorte de bras armé de l’Etat pour piloter, coordonner et mener à bien tous les projets prévus dans le cadre du programme d’urgence de réhabilitation et d’aide à la reconstruction des logements détruits suite au séisme d’Al Haouz. Le pari pour le Maroc est de reconstruire les régions sinistrées et de leur permettre de prendre un nouveau départ sur des bases très solides. Saâd Benmansour