En confirmant, une fois de plus, son option pour un partenariat plus solide et approfondi avec le Maroc, la Chine assoit davantage la vocation du Royaume comme un hub économique régional et continental.
Les Chinois, pour être déjà bien implantés dans beaucoup de régions en Afrique, ont probablement pu constater sur le terrain que le Maroc constitue un allié de taille dans le continent à travers ses réseaux, ses institutions, ses entreprises, ses banques, ses opérateurs télécoms… Dans la sous-région d’Afrique de l’Ouest, par exemple, trois banques marocaines constituent une force de frappe non négligeable puisqu’elles contrôlent à elles seules l’équivalent de 25% des ressources financières, dont les dépôts, et se positionnent également sur 25% des crédits.
Mais cette vocation de hub ne peut être pleinement exploitée par le Maroc que s’il dispose réellement lui-même d’un tissu productif plus dense et plus performant à même de permettre une création de valeur ajoutée pour les deux partenaires. Le partenariat avec une puissance industrielle comme la Chine est une précieuse opportunité pour le Maroc en termes de business, certes, mais il doit aussi servir de levier pour opérer les transferts de technologies et de savoir-faire nécessaires à la transformation à terme de son industrie.