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Asgass Ambarki

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200 millions DH en 2022, 300 millions en 2023 en plus d’un milliard DH prévu à l’horizon 2025.

Ces budgets conséquents, d’un niveau digne des grands chantiers, sont ceux que le gouvernement a déjà mobilisés et s’apprête à mobiliser pour donner véritablement à la langue amazighe son statut de langue officielle. Il aura fallu attendre près de 11 ans pour que le principe inscrit dans la Constitution commence à être traduit de manière plus tranchée dans la réalité quotidienne du Maroc.

Il faut dire que dans les administrations, les hôpitaux, les écoles, les lieux qui accueillent le public, les transports et autres, la langue amazighe, censée être la deuxième langue officielle avec l’arabe, n’est pas encore particulièrement présente malgré quelques initiatives dans le passé. Et, une fois n’est pas coutume, dans le cas d’espèce il ne s’agissait aucunement d’un manque de volonté politique, la question de l’amazighité étant portée depuis longtemps au plus haut niveau de l’État, d’où sa reconnaissance dans la Constitution de 2011.

Plus que ça et paradoxalement, la composante amazighe est omniprésente et en force dans le quotidien de la société marocaine. Ce qui manquait, en revanche, ce sont plutôt les ressources financières, notamment du côté du secteur public. En attestent les budgets chétifs, voire inexistants, alloués aux actions pouvant réellement contribuer à accélérer la mise en oeuvre du caractère officiel de l’amazigh.

Aujourd’hui, le verrou financier a sauté avec l’annonce de programmes et de plans d’action déjà matérialisés par des conventions publiques dans les domaines de la santé, de l’éducation et du numérique entre autres, le tout doté des ressources nécessaires. La bonne nouvelle ne pouvait pas mieux tomber : la veille du Nouvel An amazigh, Yennayer 2973, célébré ce vendredi 13 janvier 2023. Asgass Ambarki.

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