Au moment où le gouvernement amorce sa bataille pour l’emploi, comme cela avait été annoncé, l’investissement constituera inévitablement le passage obligé.
Cela tombe bien puisque la dernière réunion de la Commission nationale des investissements, dans sa nouvelle configuration, vient de valider un volume sans précédent avoisinant les 134 milliards DH pour un total de 56 projets. Il se trouve que sur ce volume, le tiers seulement, à savoir 45 milliards DH, sont des projets portés par le secteur privé, le reste étant donc des investissements d’entités publiques. Cela peut se comprendre à un moment où le Maroc met les bouchées doubles des grands chantiers d’infrastructures en prévision des échéances qui l’attendent dans les 5 prochaines années.
Pour autant, le secteur privé, surtout marocain, devra impérativement monter en puissance pour atteindre au moins le double du volume de l’investissement public, ce qui représente la structure idéale à même de permettre une croissance plus forte et soutenue, seule voie pour booster durablement l’emploi. D’autant plus que l’investissement privé, pour être généralement dans les secteurs productifs, est nettement plus créateur d’emplois.
A travers la nouvelle Charte de l’investissement, l’État a apporté une batterie d’incitations et d’avantages. Il appartient aux opérateurs privés de cocher leur case en étant plus entreprenants et en faisant preuve de plus d’audace et d’engagement…