Depuis le 20 juin, le Maroc a mis en application de nouvelles dispositions concernant l’importation de certains produits et articles manufacturés.
Les pièces de rechange automobiles, les produits et matériaux de construction comme les carreaux céramiques, la robinetterie entre autres ou encore des articles de grande consommation comme les chargeurs de téléphones portables, les chauffe-eau à gaz et même certains articles d’habillement, tous vont désormais devoir subir des contrôles rigoureux de conformité aux frontières avant d’être écoulés sur le marché national. Un tel dispositif est d’abord de nature à mieux protéger le consommateur final mais il aura aussi comme résultat de limiter les volumes importés en éliminant à juste titre les marchandises de mauvaise qualité ne répondant pas aux normes. Et, pourquoi pas, ce nouveau système pourrait relancer de manière sérieuse cette fois-ci l’éternel débat sur l’industrie de substitution aux importations.
La réflexion s’impose d’elle-même surtout quand on scrute dans le détail ce que le Maroc importe chaque année et ce que cela lui coûte. Quelques exemples pour illustrer. En 2019, le Maroc a importé près de 123 millions de stylos et de crayons à écrire, 116 millions de lampes et d’ampoules d’éclairage, 1 million de postes de télévision, 12 millions de paires de chaussures ou encore quelque 400.000 réfrigérateurs et machines à laver. Rien que pour six familles de produits, le Maroc a dépensé 5 milliards DH pour en importer.
Tous ces produits et articles, et en toute logique, l’industrie marocaine est capable d’en produire pour moins que 5 milliards DH, avec l’achat de devises en moins et surtout des dizaines voire des centaines de milliers d’emplois en plus pour l’économie. Alors pourquoi attendre ?