La réduction du nombre d’agences bancaires sur le territoire national, une centaine de moins entre 2023 et 2022, n’est pas un fait nouveau ni forcément un signe négatif (Lire article en p 9).
En redéployant constamment la géographie de leurs réseaux, les établissements bancaires ne font que coller aux nouvelles réalités socio-économiques du pays avec l’apparition de nouveaux pôles urbains et de nouvelles zones d’activités qui constituent, pour les banques, les gisements de dépôts et de crédits.
Mais la réduction du maillage d’agences bancaires est aussi et surtout un indicateur de mutations que connaît le secteur à l’ère du digital à l’instar de tous les autres métiers et domaines. C’est peut-être aussi le signe d’un début de changement du profil de la clientèle bancarisée.
La notion d’agence bancaire en 2024 n’est pas la même qu’il y a 20 ou 30 ans. Une clientèle plus connectée et plus avisée aura plus tendance à effectuer les opérations basiques en mode digital. En revanche, le banquier se retrouve plus dans un nouveau rôle de conseil, d’accompagnement, voire d’ingénierie financière et d’apporteur d’affaires.
La concurrence dans le secteur bancaire se fera de moins en moins sur les paramètres et facteurs classiques, comme les tarifs des prestations et les taux, et de plus en plus sur la capacité des banques à anticiper de nouveaux types de besoins d’une nouvelle génération de clients hyperconnectée.
