Si la majorité au Parlement européen, qui sera élu début juin, bascule vers un leadership socialiste, il est plus que probable qu’à l’avenir cette institution examine avec moins de bienveillance notre affaire nationale. Cette remarque faite par un observateur assidu des questions politiques marocaines est fondée. Tous les indicateurs de l’activisme algérien anti-marocain en Europe sont actuellement au rouge. L’Etat algérien mène campagne contre le Sahara marocain avec, comme toujours, des moyens d’Etat. Le lobbyisme est puissant et structuré. Et il est dirigé, essentiellement, contre les socialistes scandinaves qui n’ont, hélas, plus de retenue intellectuelle ou morale face à l’irrésistible pression qu’exercent sur eux les tenants du séparatisme. C’est étonnant que l’on continue à tâtonner, sans stratégie, face à cette équation scandinave. Ici, c’est-à-dire chez nous, il n’est pas sûr que nous fassions le job qu’il faut pour contrer ce déploiement dangereux. Nos élections locales mettent au second plan les élections européennes. C’est un peu normal. L’élite, quant à elle, est absorbée ailleurs. Très absorbée. La classe politique cherche comment faire pour ruser avec Chakib Benmoussa — ses ex-amis du PAM, en premier. Ce dernier, le ministre de l’Intérieur, cherche à garder  à ce scrutin un minimum de degré de propreté. Pendant ce temps, ce qui reste de l’USFP bricole la Constitution. Les électeurs reniflent ce remugle de loin. En bref, nous sommes occupés. Et l’Algérie s’occupe de nous au lieu de s’occuper d’elle-même. Elle a bâclé son scrutin présidentiel pour mieux s’occuper des autres. Une disponibilité de tous les instants. Allez !

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