Le choix stratégique fait par le terrorisme intégriste est de se financer en faisant, notamment, des casses bancaires. Cette technique éprouvée du grand banditisme est le seul moyen efficace pour trouver, dans des délais assez brefs et avec des modalités expéditives, des financements conséquents pouvant assurer l’exécution des opérations projetées. C’est là où se rejoignent, en une convergence stupéfiante, les bandits, les illuminés, les militants, les voyous, les intégristes, les escrocs, les nihilistes, etc. Une affaire aussi mal fagotée qui trouve son origine, outre l’inconséquence de certains de nos responsables, dans ce type de maelström. La sortie du ministère de l’Intérieur sur la sécurité des agences bancaires, pour revenir à notre sujet, s’explique par ce souci. Le ministre hausse le ton car il considère que les banquiers n’ont pas été, jusqu’à présent, très réactifs. Le problème c’est que pour une banque, sécuriser une agence, selon le cahier des charges du ministère, nécessite une culture de la sécurité, des financements, une expertise et une mise en œuvre professionnelle. Tout cela n’existe pas concomitamment, et nécessite du temps, de gros moyens, et de la programmation. Une des caractéristiques décisives de la mise à niveau c’est qu’elle commence par la méthodologie retenue pour la mettre en œuvre.