Il est clair que, désormais, le PAM va faire feu de tout bois. L’enjeu est de taille. Il va tout faire pour exister «électoralement» et engranger le maximum de voix lors des prochaines communales. Une question de survie pour ce parti nouveau et ses leaders. Soit ça passe, soit ça casse. La montée de ton enregistrée ces derniers jours correspond à cette stratégie simple. Y aller frontalement. Les thèmes récurrents, et favoris, sont connus. Le ministère de l’Intérieur, le PJD, Chakib Benmoussa, l’administration territoriale, l’USFP et, bizarrement, ces derniers jours, le Plan Maroc Vert et son promoteur Aziz Akhannouch. Concernant le ministre de l’Agriculture, la volte-face est impressionnante. Le retour sur investissement, y compris affectif, est calamiteux. Un retournement de fortune intégral. Les épanchements privés ont donné le signal avant la formalisation par les voies les plus autorisées. Le compagnon de route des premiers jours est voué maintenant aux gémonies. Le problème —parce qu’il y en a un de majeur — ne réside pas dans la rivalité, les demi-mensonges, le dépit amical ou la mauvaise foi. Non, le vrai problème c’est quand on veut «instrumentaliser» la volonté royale alors qu’elle n’est pas en jeu. C’est quand on inclut le Plan Maroc Vert dans les règlements de comptes. C’est quand on veut salir sciemment le SIAM. Et surtout quand on veut sacrifier un secteur vital du pays comme l’agriculture sur l’autel de la surenchère politicienne. Le renouvellement de la vie politique marocaine est en marche…