Editorial

Bonjour

Le chahut de la CGEM est vraiment mal venu. En période de crise sévère comme celle que nous connaissons, la vocation d’une représentation patronale est de participer à trouver des solutions et non créer de faux problèmes. C’est une question de crédibilité. De quoi s’agit-il ? Le renouvellement des dirigeants de cette instance se prépare dans la confusion car des questions de fond n’ont jamais été tranchées sérieusement. La CGEM est-elle un parti politique soumis à une démocratie interne — selon le standard marocain — ou une structure professionnelle, fédérale, «corporatiste» fonctionnant sur la base assumée de la cooptation. Ni l’un, ni l’autre. D’où les pics de fièvre à chaque élection qui risquent d’emporter le malade. Le dernier bureau a été élu par consensus sur le principe de la candidature unique. Comme chacun sait, en démocratie un consensus ne remplace jamais une majorité. A la fin de son mandat, les successeurs naturels et légitimes, puisqu’ils ont été élus en même temps que le bureau sortant, se trouvent implicitement invalidés, voire désavoués. Les tenants de l’enrichissement de la démocratie par le pluralisme et la multiplication des candidatures ont avancé un autre ticket. Résultat : le fil de la cooptation est perdu, l’enrichissement de la démocratie tourne à la foire d’empoigne. On ne peut même pas y voir, comme de coutume, la main du makhzen parce que tous les candidats se réclament avec ferveur, d’une manière ou d’une autre, de cette superstructure magique. C’est juste la foire.

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