La lettre royale au nouveau président de la CGEM, M.Mohamed Horani, vient clore le dernier chapitre douloureux qu’a vécu cette confédération patronale. Cycliquement, elle est confrontée à une question d’identité. Est-elle un parti politique régi par des principes de démocratie interne codifiés. Ou une organisation corporatiste dont le mode de fonctionnement est fondé sur la cooptation ? A chaque conjoncture politique nationale ou à chaque rendez-vous pour le renouvellement des instances dirigeantes de cette organisation, c’est le psychodrame. Une oscillation entre les deux identités possibles. Maintenant, il est clair que le taux de participation au dernier scrutin est faible. Il est aussi clair que le président actuel est légitime mais il est à l’évidence fragilisé par la faiblesse du nombre de ceux qui ont voté pour lui. Dans ce genre de situation, l’enfance de l’art est de prendre assez vite des initiatives fédératrices et des mesures qui élargissent le cercle de soutien du nouveau président. Elu sur une compétence technocratique indiscutable, Mohamed Horani est invité désormais à faire montre de qualités de leadership, de charisme et, surtout, d’autonomie pour devenir le président de tous les adhérents de la CGEM, même de ceux qui n’ont pas voté pour lui.