Editorial

Bonjour

Qu’est-ce qui pousse quelqu’un comme Karim Ghellab à vouloir rempiler à la tête de l’arrondissement de Sbata à Casablanca. Il est à la tête de l’un des départements les plus stratégiques et son bilan est plus que satisfaisant puisque c’est sous son mandat que la majorité des réalisations du nouveau règne en termes d’infrastructures ont été exécutées. Pourtant, il s’est battu jusqu’à la dernière minute pour son poste de président d’arrondissement. La même obstination on la retrouve chez sa collègue, Yasmina Baddou, et bien d’autres ministres. Pourquoi? Une carrière politique normale, notamment dans le système français qui nous est très proche, naît dans un espace local, puis s’élargit à un niveau régional avant de connaître la consécration nationale. Cette consécration se traduit généralement par une élection à l’Assemblée nationale ou au Sénat et elle est couronnée par une nomination à un poste ministériel. Au Maroc, l’usage institutionnel veut que la nomination au poste de ministre ne soit pas tributaire d’un parcours partisan et électoral ordinaire. Un cadre compétent peut être nommé par le Souverain à un poste ministériel s’il est considéré que sa compétence peut servir les intérêts de la nation. Mais, une nouvelle  tradition démocratique a été instaurée sous le nouveau règne. Elle consiste à écarter de la liste des personnalités ministrables tous les ministres – en fonction – qui se présentent aux élections et qui se font rejeter par les urnes. Une règle que des analystes expliquent par la volonté du Souverain de consolider l’impact du vote citoyen sur les affaires publiques. Le PAM, dernier-né du paysage partisan, semble avoir très bien saisi cette orientation. Ses futurs cadres, il est en train de les faire monter du bas de l’échelle en partant des petites communes pour les préparer à l’échéance électorale de 2012. Il ne présentera alors, apparemment, que des personnes jouissant, déjà, de la légitimité des urnes communales.

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