Toute crise, quels qu’en soient la nature et le degré de gravité, est toujours porteuse d’opportunités que ce soit pour une économie tout entière, un secteur, une profession.
Au Maroc, comme partout ailleurs, et malgré son aspect tragique et dramatique, la crise Covid a été une période propice pour certaines activités. Presque toutes les professions en liaison directe avec la santé ont été les premières sur le front de la lutte contre l’épidémie ce qu’elles ont assuré pleinement. Mais en même temps, cette forte sollicitation était également synonyme de demande accrue et donc de gains plus importants. Comme dans tout secteur économique, des opérateurs privés du secteur qui cherchent à maximiser leurs gains sont dans leur posture la plus naturelle. Sauf que quand il s’agit de la santé et des vies humaines, la notion de gain et de bénéfice obéit naturellement à la notion d’éthique plus que dans d’autres activités.
Et c’est à l’État, aux pouvoirs publics, à la législation et aux institutions représentatives de réguler et d’assurer un juste équilibre. Il est utopique de s’attendre à ce que des opérateurs privés s’autorégulent et se posent eux-mêmes des règles pour limiter leurs gains surtout quand il y a des vides juridiques où rien ne l’interdit.
La CGEM, en tant qu’institution et force de proposition, est dans son rôle quand elle réclame la baisse des tarifs appliqués pour les tests PCR auprès du ministère de la santé. A ce dernier d’assumer le sien.