Les opérations ont commencé sur le terrain pour le recensement et l’évaluation des habitations à reconstruire ou à restaurer dans la région d’Al Haouz et les pouvoirs publics préparent activement le montage global de ce vaste programme qui durera probablement des mois si ce n’est des années.
Mais la grande question qui se pose aujourd’hui n’est pas celle des moyens financiers ni techniques mais de savoir quoi construire et comment.
La communauté marocaine des urbanistes, ingénieurs, architectes et autres experts des domaines du BTP et génie civil sont confrontés à un exercice technico-scientifique complexe, inédit mais non moins intéressant : le risque étant aujourd’hui avéré, en atteste le séisme du 8 septembre, les futures habitations à construire devront répondre à l’impératif de la sûreté et sécurité de leurs occupants tout en conservant leur cachet esthétique traditionnel qui a fait la renommée mondiale des villages de l’Atlas.
La communauté scientifique devra donc combiner l’obligation des normes parasismiques avec celle de préserver un héritage patrimonial et séculaire qui fait le Maroc. Il ne s’agira pas forcément de réinventer la roue. Des expériences réussies ont été tentées ailleurs dans le monde et même au Maroc.
Il appartient aux ingénieurs, urbanistes et architectes marocains de faire preuve de créativité et de démontrer tout leur savoir-faire et leurs capacités en apportant les solutions les plus adaptées. Un beau challenge en vue !
