Quelques jours seulement après la prise de fonction du nouveau gouvernement espagnol, le ministre des affaires étrangères a choisi le Maroc pour sa première visite officielle à l’étranger.
Cela ne constitue évidemment pas une surprise. Les intérêts communs entre les deux pays et la forte interaction des deux économies du fait de la donne historique et de la géographie les condamnent à une concertation et une coopération étroites au quotidien. A présent et avec le challenge de l’organisation commune, avec le Portugal, de la Coupe du monde 2030, de part et d’autre du détroit de Gibraltar, les responsables publics mais aussi les entreprises privées et autres acteurs dans divers domaines devront construire ensemble au sens littéral du terme.
Au-delà de la coopération, le Maroc et l’Espagne devront plus que jamais être alignés sur de mêmes standards, partager les mêmes visions, synchroniser leurs actions, uniformiser leurs modes opératoires pour réussir le défi collectif de 2030. Ceci passera nécessairement par un plus grand brassage des équipes et des compétences, du partage d’expériences, de l’entraide active et de la mutualisation de moyens. En réussissant ensemble l’organisation d’une édition historique du Mondial, ce sera probablement une formidable opportunité pour les deux pays d’instaurer définitivement et durablement dans cette région du monde, où se rencontrent deux grands continents, un espace où le co-développement et la co-construction ont un véritable sens et un contenu concret palpable. Une expérience singulière dont d’autres régions du monde pourraient bien s’inspirer…