Ce mardi 1er octobre s’ouvre une nouvelle page en matière de gestion du service public au Maroc avec le démarrage opérationnel et effectif de la première société régionale multiservice qui entre en service dans la région Casablanca-Settat. L’expérience inédite des SRM sera un test sérieux et grandeur nature pour les régions et surtout la capacité des gestionnaires des collectivités à donner un sens à la vision et au concept du territoire. Car la SRM n’est pas seulement le résultat du regroupement organisationnel des moyens humains et matériels de plusieurs opérateurs en une seule entité. Cette dernière est surtout un outil entre les mains des responsables et élus territoriaux pour assurer une gestion optimale, homogène et équilibrée d’une ressource aujourd’hui vitale qu’est l’eau potable et d’un service aussi indispensable que l’électricité. Une gouvernance regroupée autour de la dimension régionale est probablement le meilleur moyen pour s’assurer d’un déploiement équitable de l’effort et des moyens et, in fine, d’un service public homogène sans grandes disparités spatiales parfois flagrantes. Les décalages observés en matière de services publics ne sont pas nécessairement dus à un défaut de moyens ou d’efforts mais plus à l’interférence d’une multitude d’acteurs opérant chacun dans son périmètre géographique et surtout selon leurs propres cahiers des charges, leurs visions, leur mode de gouvernance… Le premier mérite des SRM, du moins sur papier, est assurément de vouloir donner de la cohérence à l’ensemble. Si la pertinence de ce choix coule de source, l’efficacité du modèle sur le terrain, elle, dépendra de l’usage qu’en feront les responsables territoriaux.