Quand, en 1953, l’administration du protectorat français avait décidé d’exiler le Sultan du Maroc, feu Mohammed V, en tentant de le faire remplacer par un usurpateur, Ben Arafa, le peuple marocain avait, sans hésiter et à l’unisson, fait barrage.
Sa devise était tout simplement que son allégeance prêtée à son Souverain l’obligeait à s’y conformer quel qu’en soit le coût. Entre 1953 et le 16 novembre 1955, date du retour de feu Mohammed V et de la famille royale de leur exil à Madagascar, les Marocaines et Marocains s’étaient engagés dans une lutte sans merci et avec beaucoup de sacrifices pour rétablir, de gré ou de force, la légitimité de leur Monarchie à laquelle ils étaient viscéralement attachés. Durant ces années de lutte, l’opinion publique découvrit des stars de la résistance. Mohammed Zerktouni et Allal Benabdellah étaient les visages et noms qui représentaient en fait une armée de jeunes qui avaient, sans réfléchir, décidé de prendre les armes pour défendre leur identité et leurs institutions. Ils étaient dans la fleur de l’âge.
A leur mort, feus Zerktouni et Benabdellah avaient respectivement 27 et 37 ans. C’est dire si depuis toujours, la jeunesse du Maroc a été aux premières lignes des grandes batailles du Maroc. Depuis feu Mohammed V, puis feu Hassan II et à ce jour, à chaque époque, à chaque génération avec leurs défis, ce sont les jeunes qui portent le combat. Et un heureux hasard du calendrier a voulu que chaque année deux dates mémorables se suivent : la commémoration et l’attachement du peuple à son Roi et la Fête de la jeunesse coïncidant avec l’anniversaire de SM le Roi Mohammed VI. Comme pour rappeler aux Marocains que l’engagement de la jeunesse renouvelé de génération en génération et l’attachement populaire à la Monarchie et aux fondamentaux de la Nation sont indissociables…