Ce dimanche 29 octobre, le procureur général du Roi à Laâyoune a officiellement annoncé l’ouverture d’une enquête balistique à la suite de tirs de projectiles mortels dans la ville d’Es Smara.
La ville, il faut le rappeler, est à 10 kilomètres à vol d’oiseau seulement du mur de défense derrière lequel se trouve la bande tampon, certes surveillée par les troupes onusiennes de la Minurso, mais où pullulent aussi les bandes terroristes du Polisario armées jusqu’aux dents par leurs mentors qui gouvernent à Alger.
Dans cette zone tampon et juste en face de la ville d’Es Smara se trouvent en plus des sites comme Tifariti, Mehaires et Bir Lahlou connus notoirement pour être les principaux bivouacs habituels des hordes du Polisario quand elles rôdent dans le coin.
Pour l’instant et comme à son habitude, les autorités marocaines ne se sont pas précipitées ni ne sont tombées dans les raccourcis trop faciles et ont préféré procéder conformément à la règle de droit internationale. C’est l’enquête des experts en balistique qui établira la vérité.
Cependant, l’on ne peut s’empêcher de se poser une ou plutôt LA question : D’où peut bien provenir un engin balistique armé, donc d’usage militaire, dans un secteur où finalement il n’y a que deux zones différentes possibles, à savoir le territoire national marocain d’un côté du mur et, de l’autre, la zone tampon qui s’étend, il est vrai, jusqu’à la frontière mauritanienne ? La réponse est plus que triviale et, si elle se confirme, elle apportera la nième et peut-être plus décisive confirmation de ce que le Maroc tente de montrer au grand jour depuis des décennies…