A compter de ce mois de décembre, les aides du programme Tayssir, données aux ménages en contrepartie de la scolarisation obligatoire des enfants, seront officiellement fusionnées avec le nouveau dispositif des aides sociales directes annoncé par le gouvernement au mois d’octobre dernier.
C’est un des premiers pas importants pour le regroupement effectif des différents programmes d’aides publiques octroyées et qui, à ce jour, étaient trop éparpillés. Depuis plusieurs années, l’une des faiblesses diagnostiquées à plusieurs reprises au sujet des programmes sociaux au Maroc résidait dans leur multitude et éparpillement, ce qui rendait leur impact imperceptible pour les premiers concernés d’abord, en l’occurrence les ménages et personnes bénéficiaires, et laissait les efforts de l’Etat dispersés et inefficaces malgré l’ampleur des budgets alloués.
Cette anomalie qui pesait sur les finances publiques a été souvent aussi pointée du doigt par les partenaires internationaux du Maroc, notamment des organismes comme la Banque mondiale et le FMI.
Et c’est dans ce sens d’ailleurs que le Souverain a lui-même appelé à plusieurs reprises les responsables publics à procéder au regroupement des dispositifs pour un meilleur ciblage des catégories bénéficiaires. Aujourd’hui, avec la mise en place et l’opérationnalisation effective du Registre social unifié, le gouvernement semble déterminé à réaliser enfin ce que bien d’autres avant lui n’ont pas su, pu ou seulement voulu faire.