En cette période de Ramadan, parmi les sujets qui reviennent le plus dans l’actualité mais aussi dans les réseaux sociaux, on trouve sans surprise celui des prix à la consommation et de la flambée saisonnière habituelle en pareille période.
A la grande différence de l’inflation généralisée qui a frappé les marchés du monde entier, et donc le Maroc aussi, la flambée du Ramadan est traditionnellement bien comprise, voire acceptée, par le consommateur marocain comme étant un phénomène spécial qui accompagne un mois spécial. Durant le Ramadan, l’écrasante majorité des familles marocaines change son mode de consommation et surtout son mode d’achat qui devient, surtout pour les produits alimentaires, plus impulsif sous l’effet du jeûne. Résultat automatique de ce changement : la demande sur les produits alimentaires explose par rapport à son niveau normal. Or, de l’autre côté, il est certain que scientifiquement et naturellement, la capacité de consommation est toujours la même.
Ce qui veut dire qu’une bonne partie du surplus de demande observé durant le Ramadan n’est finalement pas consommé mais simplement gaspillé. Raison pour laquelle chaque année à la veille de ce mois sacré, les pouvoirs publics intensifient la communication sur l’état d’approvisionnement des étalages pour, justement, désamorcer la demande déferlante qui fait mécaniquement grimper les prix. Mais les traditions et les habitudes ont la peau dure. Et les associations de protection du consommateur ont, là, un rôle à jouer en matière d’éducation, notamment en expliquant au citoyen lambda que lui aussi y est pour quelque chose dans la flambée des prix dont il se plaint.