Le 8 septembre de chaque année, le monde célèbre la journée internationale de l’alphabétisation.
Pour le Maroc, c’est là une occasion idéale pour faire, au moins une fois par an, un bon round-up. D’abord, en procédant à une rétrospective de ce qui a été réalisé et qui n’est pas peu. Deux chiffres pour mesurer l’ampleur du chemin parcouru : en 1960, le taux d’analphabétisme au Maroc, parmi les personnes âgées de 10 ans et plus, atteignait le niveau vertigineux de 87%.
En 2021, ce taux devrait s’approcher des 20% du moins, selon les projections de l’agence publique dédiée à la question. Une telle évolution, c’est-à-dire une baisse de plus de 75%, est remarquable et ne laisse aucun doute quant à l’effort fourni par le Maroc dans ce sens. Pour autant, le 8 septembre est également le moment pour se rappeler de tout ce qui reste à faire.
Car l’autre face de ce même taux encourageant de 20% signifie, en croisant avec les chiffres officiels du dernier recensement, qu’en 2021 le Maroc compte encore au moins 5 millions de personnes âgées de plus de 10 ans qui ne savent ni lire ni écrire. Un chiffre qui contraste profondément avec ce Maroc ambitieux qui construit doucement et sûrement un modèle socio-économique résilient.